La fin des marques traditionnelles d’informations et de divertissements

 

Depuis l’arrivée d’internet, et en particulier du haut débit, nos sources d’informations ont fortement changé.

Il y a encore quelques années, les journaux papiers étaient notre principale source d’informations. Qu’ils soient livrés chez nous ou achetés dans un kiosque, le papier fût la norme. Oui ! fût la norme, car nous annonçons sa mort.

Dans le monde 2.0, on a tronqué la première page des journaux traditionnels par la séquence des 150 caractères et le bien nommé Hashtag des réseaux sociaux Twitter, Facebook ou LinkedIn. Nous lisons des articles bien précis. L’auteur et le hashtag deviennent une marque. Le support papier s’effaçant au profit de nos smartphones, tablettes et ordinateurs.

Créé en 1851, le New York Times voit son nombre d’abonnés numérique dépasser le nombre d’abonnés “print” en juillet 2014 (respectivement 799’000 contre 731’000). Bien que ce journal ait plus de 150 ans, nous ne pouvons qu’observer le résultat de l’influence des réseaux sociaux, devenus les premiers relayeurs d’informations. Facebook, qui pour rappel a été créé en 2004, vient de voir son nombre d’utilisateurs dépasser les 1,44 milliards. Le rapport entre les deux est indiscutable (Pour 1’000 utilisateurs Facebook, il y a 1 abonné du New York Times).

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’industrie musicale et la télévision sont à leur tour fragilisées.

Il y a quelques années, nous écoutions des CDs sur lesquels étaient gravés les albums. Cependant depuis la création de Spotify (60 millions d’utilisateur), de Deezer (16 millions d’utilisateur abonné mensuel), nous n’écoutons plus un artiste et son album, mais des morceaux en particulier. Depuis 2006, la vente des CDs ne fait que chuter: 91 millions de CDs vendus en 2006 contre 40 millions en 2012, en France. La popularité d’un artiste ne se fait plus sur la qualité de l’album, mais avant tout, sur un morceau qui sortira de l’ordinaire, qui fera le buzz.

En ce qui concerne la télévision, nous avions l’habitude de nous asseoir dans le canapé et de regarder “La Trilogie du Samedi” sur M6 ou alors regarder le film du dimanche soir. Mais maintenant, place au streaming avec Breaking Bad, Arrow ou Scandal sans savoir qui est leur diffuseur (respectivement AMC, The CW et ABC).

Les séries et le streaming ont surpassé les chaînes de télévision en terme de popularité.

Tous ces bouleversements sont dûs, semble-t-il, à notre volonté de consommer différemment. En effet, être connecté au monde devient la norme sociétale. Les informations doivent nous arriver dans la seconde. L’instantané devient le credo de la consommation ! La mue des journaux papiers, des CDs ou tout autre programme vers le ‘’online’’ n’est qu’une réponse légitime d’une nouvelle génération constamment connectée et qui a modifié considérablement sa façon de consommer l’information et le divertissement.

Bien sûr, nous ne sommes pas en reste. Nous nous adaptons aussi à notre clientèle, à notre auditoire, à vous ! HEConomist fait sa mue également. Adieu la version papier et place à la trilogie smartphone, tablette et ordinateur. Nous restons connectés avec vous maintenant à travers notre site internet et les réseaux sociaux.

Face à ces énormes bouleversements dans la consommation de l’information et du divertissement, les grandes marques de fournisseurs traditionnels d’autrefois perdent en notoriété. Le client étant principalement axé sur la disponibilité des programmes sur les nouvelles plates-formes de diffusion tendance (Ex: Netflix). Leur “brand management” passe aujourd’hui par des partenariats (en ce début 2015) avec les réseaux sociaux, Snapchat avec Yahoo ou le Daily Mail (la fonction Discover), ou encore Facebook avec le New York Times (Instant Articles, la nouvelle fonction qui sera bientôt incontournable sur nos portables), qui peuvent leur permettre de gagner un tant soi peu en visibilité (sur nos portables, tablettes, ou ordinateurs) et de survivre pour quelques temps encore.

Arthur Chedozeau

 

 

Sources: Les chiffres avancés dans cet article se recoupent dans de nombreux sites en ligne, notamment:

http://www.lesinrocks.com/2014/01/11/musique/le-vinyle-cherche-revenir-sur-le-devant-de-la-scene-11458130/

http://www.lefigaro.fr/medias/2014/02/07/20004-20140207ARTFIG00363-le-new-york-times-redresse-la-tete-grace-a-ses-lecteurs.php

http://www.alexitauzin.com/2013/04/combien-dutilisateurs-de-facebook.html

http://www.nextinpact.com/news/91710-60-millions-dutilisateurs-pour-spotify-dont-15-millions-dabonnes.htm