La minute actu : Politique, Roaming et Rugby

Eveline Widmer-Schlumpf jette l’éponge


Sous pression depuis les élections fédérales du 18 Octobre, la ministre des Finances ne se représentera pas à l’élection du Conseil fédéral. Suite à l’affaiblissement de son parti (le PBD, Parti Bourgeois Démocratique, créé en 2007, suite à son exclusion de l’UDC) représentant 3,8% des intentions de vote et à la forte avancée de l’UDC et du PLR, la conseillère fédérale ne pouvait avoir la crédibilité nécessaire de prétendre à un nouveau mandat. En effet, depuis 1959, l’élaboration du Conseil fédéral suit une formule magique qui consiste à la représentation équitable de l’électorat (2 UDC, 2 PLR, 2 PSS, 1 PDC). Le plus grand parti du pays, l’UDC (avec 29,4% de l’électorat), réclamait son deuxième siège depuis l’éviction de Christophe Blocher et la perte de ce siège au profit de E. Widmer Schlumpf (PBD). Troisième et quatrième forces du pays, le PLR et le PDC, sont favorables à un deuxième siège de l’UDC, en évoquant « la légitimité de l’UDC à un deuxième siège au Conseil fédéral en vertu du principe de concordance» (propos tenu par le président du PDC, Christophe Darbelley). Mais il ne faut pas oublier, le principal opposantde l’UDC, le parti socialiste suisse (PSS). Le PS invoque des conditions nécessaires que doit remplir le futur membre du conseil fédéral. Ainsi, le président du PS Christophe Levrat, attend des candidats UDC : « qu’ils s’engagent à respecter les accords bilatéraux (…), la collégialité ». Un sujet des plus sensibles pour le plus grand parti du pays et qui tient fermement à garder ses principes sur la loi d’asile.

La course au Conseil fédéral est lancée ! On voit mal, l’UDC ne pas obtenir ce deuxième siège (selon tous les politologues), mais le suspense est immense pour savoir qui sera le candidat choisi par ce dernier. Va-t-il correspondre aux attentes des autres partis, cela est moins sûr…

La fin des frais de roaming en Europe


Le 27 octobre 2015, le Parlement européen a voté la suppression des frais de roaming dans les pays de l’Union Européenne.

Ces frais de roaming s’appliquent quand un utilisateur utilise son téléphone portable ou sa tablette, que ce soit pour appeler, envoyer des messages ou utiliser internet, à l’étranger. Souvent une mauvaise surprise quand on reçoit sa facture, ces frais sont variables en fonction des opérateurs et des pays.

Suite au débat sur la neutralité du web en Europe, tous les opérateurs de l’Union Européenne devront baisser les prix hors-forfait d’ici avril 2016, pour les rendre gratuits en 2017. En effet, ce changement se fera en deux temps :

  • Aujourd’hui, un appel sortant à l’étranger coûte 0.19€/minute, un SMS 0.06€/unité et une connexion à internet 0.20€/Mo.
  • En avril 2016, un appel sortant à l’étranger coûtera 0.05€/minute, un SMS 0.02€/unité et une connexion à internet 0.05€/Mo.
  • Et en juin 2017, la gratuité de ses services sera mise en place.

En plus de cela, les fournisseurs d’accès à internet n’auront plus le droit de bloquer ou de ralentir les flux en fonction du destinataire ou de l’expéditeur.

Back in Black


Samedi 31 octobre, 17h00. L’enceinte londonienne de Twickenham bouillonne. Plus de 80’000 spectateurs sont venus assister à la finale de la 8ième Coupe du monde de rugby, opposant les deux meilleures nations du tournoi, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

L’affiche est inédite à ce stade de la compétition. Les Néo-zélandais, en balade depuis les matchs de poules, veulent confirmer leur statut de favori en remportant une deuxième finale mondiale consécutive, après leur victoire à domicile en 2011. Face aux Blacks, les jeunes et talentueux Wallabies, rescapés de la « poule de la mort », comptent bien jouer leur carte à fond, et faire douter leur redoutable adversaire.

Oui mais voilà, les Blacks restent les Blacks. Ordonnés, puissants et terriblement efficaces : la première mi-temps est magistralement dominée par les néo-zélandais. La marée noire emporte tout sur son passage, submerge de toutes parts les Australiens, incapables de sortir de leur camp, pliant sous les assauts incessants des avants Blacks. Dan Carter, impérial au pied tout au long du match, permet à ses coéquipiers de mener 16 à 3 à la pause.

Et soudain, la rencontre s’emballe. Après un essai dès le retour des vestiaires de l’éternel Nonu, l’arrière néo-zélandais Ben Smith prend un carton jaune pour plaquage dangereux. Les Wallabies ne se font pas prier et profitent pleinement de l’avantage numérique. David Pocock inscrit un essai au près, avant que Kuridrani ne double la mise quelques minutes plus tard, après un somptueux coup de pied de Genia par-dessus la défense néo-zélandaise. 21-17 : la folie s’empare de Twickenham. L’Australie peut-elle créer l’exploit ? Peut-elle faire vaciller le géant néo-zélandais ?

L’intensité de jeu des vingt dernières minutes est incroyable, les contacts sont d’une violence inouïe, le combat est total entre les deux équipes. Les Blacks encaissent, reculent mais tiennent bon. La fougère argentée plie mais ne rompt pas. Les Wallabies manquent de réalisme au moment crucial du match et finissent par céder : Dan Carter libère les siens en marquant un magnifique drop puis une pénalité lointaine, avant que Barrett ne vienne éteindre tout espoir australien d’un essai de plus de 80 mètres, en toute fin de match.

Score final : 34-17. Un match de légende entre deux immenses nations du rugby pour clore cette superbe Coupe du Monde, riche en spectacle et en rebondissements. Saluons l’incroyable courage et engagement des Australiens, vaillants dans l’effort mais impuissants face à cette implacable démonstration de force. Ces Blacks là sont invincibles.

 

Enguerran Badoux, Arthur Chedozeau & Thibaud Rullier

 

 

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