LA MINUTE ACTU : Birmanie, Facebook et Bond

De la dictature à la démocratie


Le 2 mars 1962, Ne Win, à la tête des forces armées birmanes, renversait le gouvernement récemment élu par un coup d’Etat. La dictature était alors le seul mot d’ordre au sein de Rangoun, la capitale de l’époque. Soixante-trois ans plus tard, ce 8 novembre 2015, la Birmanie ou Myanmar pour les birmanophones, annonçait les premières élections législatives du pays.

La transition démocratique tant attendue voyait enfin le jour ! Une figure médiatique et reconnue, Daw Aung San Suu Kyi, se profilait comme favorite pour ces élections. Et le suspense aura finalement été de courte durée puisque la ligue nationale pour la démocratie l’emporte haut la main, avec 80% des suffrages. 

Mais qui est cette « Daw Aung San Suu Kyi » ?

Il suffit d’entendre son surnom, « La Dame de Rangoun », donné par le monde médiatique, pour pouvoir comprendre la portée du symbole. En effet, Rangoun, haut lieu de la dictature birmane, doit faire face à une farouche opposante, dès 1988. Inspirée par Mahatma Gandhi, Aung San Suu Kyi décide de consacrer sa vie à l’abolition de la dictature de son pays. Bien que condamnée en 1990 par la junte militaire au pouvoir à cinq années de résidence surveillée et à de nombreux jours en prison, elle recevra en 1991 le Prix Nobel de la Paix, pour couronner ses efforts.

Nous joignions donc nos félicitations à celles du président américain Barack Obama, lui aussi lauréat du Nobel de la Paix, qui fut le premier à téléphoner au président de la Birmanie.

Facebook va vous aider à oublier votre ex


Depuis jeudi soir, les utilisateurs de Facebook peuvent tester une nouvelle fonctionnalité sur le célèbre réseau social. Après une rupture, nous allons désormais avoir la possibilité de limiter nos interactions avec nos anciens partenaires et ainsi réduire l’apparition du nom ou de la photo de profil de ces derniers.

Depuis longtemps, Facebook permet de renseigner notre situation amoureuse : de « célibataire » à « en couple » en passant par le non moins fameux « c’est compliqué ».

Ces outils se déclencheront dès que l’utilisateur changera ce statut. Une série d’options sera alors proposée et l’individu pourra choisir celles qui lui conviennent le mieux. Il pourra ainsi :

  • Choisir de réduire le nombre de photos ou de statuts postés par son ex-compagnon (ou ex-compagne).
  • De la même manière, décider (ou pas) de cacher certaines de ses publications.
  • Editer, en bloc ou au cas par cas, d’anciennes publications.

Pour le moment uniquement déployé aux Etats-Unis, ce service pourrait rapidement débarquer en Europe. Il ne nous reste maintenant plus qu’à découvrir si les utilisateurs (qui ont très souvent l’habitude de bloquer ou de supprimer leurs contacts) seront aux rendez-vous ou si cette fonctionnalité finira aux oubliettes du social network (aux côtés des Pokes).

Bond. James Bond.


Skyfall nous avait tous conquis et subjugué. C’est donc avec une grande impatience que l’on attendait le retour du célèbre agent secret britannique dans le 24ième opus de la saga, Spectre, sorti mercredi 11 novembre en salle.

Au vu des premiers trailers qui circulaient sur le net ces derniers mois, dévoilant quelques scènes méticuleusement choisies, la production tenait en haleine l’ensemble des fans de la franchise. Nous nous sommes donc déplacés pour l’avant-première pour nous faire une première opinion du film.

Dès les premières minutes du film, la sentence tombe. En guise d’introduction, un duel aérien épique en plein Dia de Muertos à Mexico, un Daniel Craig tiré à quatre épingles et un nombre impressionnant de figurants. Les scènes s’enchainent et on retrouve avec joie le vrai James Bond : gadgets, cascades, course poursuite en Aston Martin à Rome puis en avion en Autriche, humour et classe so british

En prime, qui de mieux que Christoph Waltz (Inglorious Basterds, Django) pour interpréter le rôle du mégalomane fou à lier ? L’acteur allemand livre, comme de coutume, une partition irréprochable, au même titre que l’hypnotique et sculpturale Léa Seydoux.

Finalement, tout est là pour faire de ce James Bond un millésime. Tout ? Nous vous laissons le soin de juger. A vrai dire, le scénario un peu poussif et le faux-rythme laisse parfois le spectateur sur sa faim, avide, reconnaissons-le, d’actions et de rebondissements. Autre bémol, et l’expression sied ici, la bande originale signée Sam Smith, plutôt « fade » pour un James Bond.

Mais ne soyons pas si exigeants ! A la sortie de la salle de projection, il nous reste cette formidable impression, que le célèbre agent secret sait si bien nous transmettre, depuis cinquante ans.

007 a fait le boulot. Encore une fois.

Enguerran Badoux, Arthur Chedozeau & Thibaud Rullier