Renoncement à la présidentielle de François Hollande
Jeudi 1er Décembre, François Hollande a tenu un discours d’une dizaine de minutes pour annoncer officiellement qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections présidentielles, en mai 2017. C’est la première fois en France qu’un président sortant ne se représente pas à sa propre réélection. François Hollande a exposé son bilan, après quatre ans et demi à la tête de la France, et lancé un appel au rassemblement au sein du parti socialiste.
Son discours
Le président a commencé son discours en exposant des points positifs, tâchant de justifier son bilan :
L’assainissement des comptes publiques. Le président français semble néanmoins oublier le financement des nombreuses mesures qu’il a mise en place, qui devraient coûter une dizaine de milliards d’euros pour chacune des trois prochaines années… Le successeur de Hollande à l’Elysée en mai prochain aura beaucoup de mal à maintenir un déficit inférieur à 3% du PIB. L’équilibrage de la sécurité sociale. La préservation de la dette, qui reste malgré tout à un niveau colossal (non loin des 100% du PIB). La mise en place du mariage pour tous. L’âge de la retraite avancé pour ceux qui sont rentrés dans la vie active très jeunes. La France a été classée au premier rang concernant la lutte contre le réchauffement climatique avec les accords de Paris. Hollande a également réformé le marché du travail en mettant en place des mesures en faveur de l’embauche. Malgré la création d’emplois jeunes, la France compte plus de 1.6 millions de chômeurs en plus depuis mai 2012. La régulation du système bancaire.François Hollande a reconnu que les objectifs proposés lors de sa campagne n’ont pas eu les résultats escomptés dans les délais annoncés. De plus, le président français semblait pleinement conscient de la chute de sa popularité. Ne se sentant pas capable de réunir une majorité de français en vue d’un second mandat, il a donc décidé de ne pas se représenter aux prochaines élections.
En conclusion, le Président de la République a invité la gauche à s’unir. Selon le chef de l’Etat, le parti socialiste se doit de l’emporter face à François Fillon, qui représente « un danger au niveau du système social » et qui pourrait « augmenter les inégalités », mais également Marine Le Pen qui serait responsable de « l’enfermement du pays » et qui symbolise le « protectionniste ».
Les réactions et les critiques ont été nombreuses suite à l’annonce de François Hollande, concernant sa décision mais également son bilan.
Un nouveau dôme de protection pour Tchernobyl
Un projet à quelques 2 milliards d’euros réalisé par le consortium français Novarka (Bouygues-Vinci) a été inauguré ce mardi 29 novembre sur le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine. Cet ouvrage titanesque de 108 mètres de haut et long de 162 mètres, prévu pour être étanche une centaine d’années, devra ainsi contenir les rayons ionisants s’échappant toujours du réacteur numéro 4, détruit lors de son explosion en avril 1986.
En effet, le premier dôme de confinement construit à la hâte dans les 206 jours ayant suivi la catastrophe au péril de la vie des quelques 600.000 « liquidateurs » soviétiques, montre des signes de faiblesse très inquiétants dès 1999.
En 2007, un fond international est créé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) afin d’entamer l’édification d’un nouveau dôme. L’appel d’offre est remporté par Bouygues et Vinci la même année, les deux entreprises formant le groupe Novarka (la « nouvelle arche » en russe). Plus de 10’000 travailleurs issus de 30 pays seront impliqués dans ce projet qui se terminera fin 2017.
Dimanche dernier, d’immenses vérins hydrauliques ont fait glisser la structure d’inox et de béton au-dessus du réacteur en ruine finalisant ainsi « le plus gros de travail ». En effet, la structure a été développée à 300 mètres du site, afin de protéger au mieux les différents acteurs de sa construction.
Un pansement sur une jambe de bois ?
Après novembre 2017, la gestion des opérations sera confiée aux autorités ukrainiennes qui seront chargées de démanteler l’ancien sarcophage dont l’espérance de vie est estimée à 2023 et de maintenir en l’état la nouvelle installation française, prévue pour durer une centaine d’années.
Un défi de taille, surtout lorsque l’on sait que les 190 tonnes d’uranium piégés à l’intérieur seront radioactives pendant encore 4 milliards d’années au bas mot.
« Dans des conditions de forte radiation, aucun conditionnement ne peut garantir ce qui est prévu dans des conditions normales, ce fut le sort du premier sarcophage, rien ne garantit que cela n’arrivera pas au deuxième »
Youri Kostenko, ministre à la Sécurité nucléaire Ukrainien de 1992 à 1998.
En somme, même si le sarcophage n°2 rempli sa mission durant le prochain siècle, les cendres de Tchernobyl représenteront un challenge environnemental et économique majeur pendant plusieurs millénaires.
Retrouvez en image le timelapse de ce projet unique au monde :
Election Présidentielle en Autriche : L’écologiste Alexander Van der Bellen l’emporte.
La campagne présidentielle en Autriche s’achève enfin. Après onze mois d’une campagne longue et pleine de rebondissements, le peuple autrichien a tranché. C’est le candidat indépendant Alexander Van der Bellen agé de soixante-douze ans qui l’emporte avec 53.41% des suffrages, face à son homologue du parti d’extrême droite (FPÖ), Nobert Hofer, quarante-cinq ans.
Le 22 mai dernier, les deux candidats étaient arrivés au coude-à-coude à l’issu du second tour. Le candidat écologiste l’avait remporté de justesse, avec 50,3% de suffrages. Néanmoins, le vote avait été annulé pour vice de forme et donc reporté pour faute de bulletin de vote défectueux. Il a donc fallu une troisième manche pour connaître le futur président autrichien.
Les résultats n’ont cette fois-ci pas été contestés mais salués à la télévision par Herbert Kickl, secrétaire général du parti de la liberté (FPÖ). Celui-ci invite tout le peuple autrichien « à rester solidaire et à travailler ensemble ».
Une campagne sans précédent
Le parti d’extrême droite représenté par Nobert Hofer, le FPÖ, a tenté de lisser son image durant toute la campagne tout en gardant une politique très dure sur la question de l’immigration et le doute pesant sur la viabilité de l’UE. A l’opposé, Alexander Van der Bellen, écologiste libéral et professeur retraité d’économie plaidait pour une économie libérale et une société multiculturelle.
Lors du dernier débat télévisé, les deux candidats se sont ardemment défiés sur des sujets plus ou moins sensibles tels que la victoire de Donald Trump aux USA, l’Union Européenne ou encore la candidature de Marine Le Pen aux élections présidentielles françaises. Cet affrontement n’a été qu’une succession d’insultes et d’accusations mutuelles. Comme le rapporte le journal Kurier, l’affrontement verbal était particulièrement violent : « Hofer a accusé Van der Bellen de menteur à vingt-quatre reprises, et ces insultes lui ont été renvoyées au moins trois fois ». Norbert Hofer prête à son rival des tendances communistes ou encore des liaisons d’espionnage avec la police allemande.
Une victoire qui arrange l’Union Européenne
Cette élection comptait beaucoup aux yeux de l’UE. Le président français François Hollande l’a souligné lors d’un communiqué : « Le peuple autrichien a fait le choix de l’Europe et de l’ouverture ». Les mêmes propos ont été tenus par le Président du Conseil européen Donald Tusk qui a félicité le candidat élu et estimé que sa victoire allait contribuer à conserver l’unité européenne : « Au nom de l’Union européenne, et personnellement, je vous fais tous mes vœux de réussite (…). Alors que nous faisons face à de nombreux et difficiles défis, la poursuite de la contribution constructive de l’Autriche à la recherche de solutions partagées en Europe et au maintien de l’unité européenne va rester primordiale », a-t-il ajouté.
Francois Hollande ne se représentera pas à l’élection présidentielle 2017
Hadrien Lapierre & Solène Ekouda
