La Minute Actu : Trump, Dieselgate & AVS

Merkel vs. Trump – le choc des titans

Une rencontre pour le moins tendue a eu lieu vendredi à la Maison Blanche entre le président américain Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel. Le malaise était palpable et les divergences évidentes, du commerce équitable à l’immigration. Malgré les efforts consentis par la chancelière pour établir un rapport amiable, le président américain semblait ne pas montrer grand intérêt aux propos avancés par cette dernière, n’utilisant même pas son oreillette pour écouter la traduction, rapporte Philippe Corbé, journaliste de RTL.

Cette première rencontre entre les dirigeants a pris une tournure relativement désagréable lorsque le président Trump s’en est pris à l’Europe, vantant les mérites du Brexit et attaquant les positions de l’Allemagne face à sa politique d’accueil de réfugiés.

De plus, Merkel semblait être contrainte de se justifier sur ses dépenses dans l’OTAN. Elle a donc assuré que l’Allemagne allait augmenter ses dépenses pour la défense à hauteur de 2% du PIB jusqu’en 2024.

Un des incidents a cependant suscité un grand intérêt chez les internautes. Face aux caméras, le président Trump aurait refusé de serrer la main de la chancelière. Selon le porte-parole du président, il n’aurait pas entendu la question de la chancelière, théorie réfutée par le quotidien allemand « Bild ». Selon les médias allemands, cet incident, qu’il soit accidentel ou volontaire, est le parfait exemple de l’atmosphère générale de cette rencontre.

Donald Trump est revenu à la charge samedi après-midi sur Twitter, écrivant qu’en dépit des informations qui circulaient dans les « faux médias » il avait eu une « super rencontre » avec Angela Merkel…sans toutefois omettre de redire que l’Allemagne devait d’importantes sommes d’argent à l’OTAN et aux Etats-Unis.

Marija Todorovic

Renault dans la ligne de mire, un nouveau « Dieselgate » ?

La marque au Losange est suspectée d’avoir mis en place des « stratégies frauduleuses » depuis plus de vingt-cinq ans, pour passer les tests d’homologation de certains moteurs diesel et essence.

Dans un rapport rendu public ce mercredi 15 mars, le premier fabricant automobile français est soupçonné d’avoir équipé les moteurs avec un logiciel « ayant pour objectif de fausser les résultats de tests antipollution » afin de respecter les normes réglementaires.
Les autorités pensent que « l’ensemble de la chaîne de direction de la société qui rend compte en dernier ressort à son PDG Carlos Ghosn » est impliquée.

La Répression des fraudes se base sur le document paru mercredi et s’intéresse aux moteurs diesel Euro 5 et Euro 6 notamment, homologués à partir de septembre 2009. Les modèles Renault Captur et Clio IV dépasseraient le seuil d’émission de dioxyde de carbone, respectivement de 377% et de 305%.
Néanmoins, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, ndlr), qui s’appuie sur le témoignage d’un ex-salarié, estime que certaines pratiques remontent à 1990.
« Plusieurs véhicules étaient équipés de dispositifs de détection de cycle qui permettaient à la voiture de savoir si elle était en train de passer des tests d’homologation. Si tel était le cas, l’électronique adaptait le fonctionnement du moteur pour que ce dernier émette moins de polluants » affirme un ancien technicien.

La Bourse de Paris a mal réagi aux nouvelles, le titre enregistrant à la clôture le plus fort recul du CAC 40 (-3,67%) dans un marché quasi-stable.
De son côté, Renault dément formellement tous les soupçons de manipulation des moteurs, a indiqué Thierry Bolloré mercredi dernier.
Le géant allemand Volkswagen avait connu des accusations similaires et reconnu en septembre 2015 avoir équipé onze millions de ses véhicules diesel à travers le monde d’un logiciel destiné à tromper les contrôles anti-pollution. L’affaire « DieselGate » avait coûté pas moins de 23 milliards de dollars au fabricant allemand.

 

Azma Mezghani

Réforme de la prévoyance vieillesse : la campagne peut démarrer

L’AVS (assurance-vieillesse et survivants) et la prévoyance professionnelle sont en passe de connaître une réforme importante afin de pallier à des défis majeurs, dont l’augmentation de l’espérance de vie, le vieillissement de la population et la faiblesse des taux d’intérêts. Le Parlement a mis vendredi dernier sous toit cette réforme impliquant plusieurs points importants : le relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, la retraite flexible dans l’AVS avec anticipation de la rente de trois ans au lieu de deux, la retraite flexible dans le 2ème pilier, l’abaissement du taux de conversion minimal LPP de 6,8% à 6,0% à raison de 0,2 point par année et d’autres mesures permettant d’assurer la stabilité financière des deux piliers.

Cette réforme suscite beaucoup de débats au sein même des partis. Bien que cette révision ne soit parfaite pour personne, elle doit être acceptée par le peuple d’après le conseiller fédéral en charge du département fédéral de l’intérieur Alain Berset, qui estime autrement qu’ « un échec serait la solution la plus chère de toutes ». Ces paroles ne suffisent pas à faire passer la pilule du côté du PS Femmes et selon Gabriela Rothenfluh, présidente, c’est bien en raison du relèvement de l’âge de la retraite que certaines jugent la réforme totalement inadéquate. Chez les jeunes PLR, on n’est pas totalement convaincu et on va même jusqu’à qualifier le texte d’arnaque en raison notamment de l’augmentation prévue des rentes AVS de 70 ans. Enfin, du côté du syndicat Unia dont les délégués se sont réunis samedi, celui-ci indique vouloir soutenir la réforme car elle apporte « un renforcement de l’AVS ».

Malgré les débats animés et une certaine tension peut être intergénérationnelle, la campagne de votations peut démarrer. Le peuple devra se prononcer le 24 septembre et d’ici-là, Alain Berset tient à expliquer en détail le projet car selon lui, « seule la transparence créera les conditions qui aboutiront à une majorité à la fin ».

 

Alexandre Lachat

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