Minute Actu : Tesla, Turquie & Uber

Tesla Semi : premier aperçu du camion électrique d’Elon Musk

Depuis quelques temps déjà, la firme d’Elon Musk se préparait à élargir son offre, en lançant un camion entièrement électrique, à l’image des différents modèles de voitures proposés actuellement par Tesla (Model S, X et 3). Jusque-là, l’entreprise cachait bien son jeu en ne laissant rien fuiter sinon tout dernièrement une seule image, sombre et mystérieuse, sur laquelle se dessine le contour avant-gardiste d’un engin imposant. Si l’image et le concept peuvent faire douter, Elon Musk a déclaré que le prototype est déjà en parfait état de fonctionnement et qu’il a même pu le tester personnellement. Son impression ? C’est avec un sourire qu’il s’est prononcé : « feels like a sports car ».

Tesla poursuit sa folle expansion dans le domaine de l’automobile et rien ni personne ne semble l’arrêter : le succès du dernier modèle de Tesla (Model 3) justifié par ses 180’000 précommandes passées lors des premières 24h et la hausse du cours de l’action de 40% depuis le début de l’année, ne sont que deux preuves parmi d’autres.

Somme toute, l’arrivée de Tesla sur le marché des poids lourds est tout à fait logique puisqu’elle s’inscrit dans la suite du développement de la conduite autonome. On pourrait voir, à terme, des camions électriques rouler seuls sur de longues distances, là où il n’existe encore pas de réseau de voies ferrées. Cela aurait un impact considérable sur l’industrie du transport routier, sachant que le conducteur et l’essence sont les plus importants coûts au kilomètre dans l’exploitation d’un poids lourd.

Reste cependant la question de l’autonomie. Le constructeur sera-t-il capable d’offrir une batterie à la hauteur des attentes de l’industrie du transport routier ? Verra-t-on une innovation majeure dans le cadre de ce projet ? Rien n’est moins sûr, mais la suite est connue : Tesla a l’intention de dévoiler un pickup (électrique évidemment) d’ici deux ans.

Alexandre Lachat


Nouvelle vague de censure et de limogeage en Turquie

L’organisme Turkey Blocks a affirmé samedi 29 avril que le site Wikipédia, l’encyclopédie universelle en ligne, n’était plus accessible dans toutes ses éditions en Turquie. En même temps, près de 4’000 fonctionnaires ont été congédiés : 1127 employés du ministère de la Justice, 484 enseignants et 201 membres du ministère des Cultes, selon le décret publié au journal officiel.
Depuis le coup d’état manqué de juillet 2016, environ 120’000 personnes ont déjà été renvoyées, dans l’administration mais également dans le secteur privé. En tout, plus de 40’000 turcs ont été arrêtés. Attaquant constamment les médias, les émissions de rencontres vont elles-aussi disparaitre des programmes télé en Turquie.
En début d’année, le vice-premier ministre, Numan Kurtulmus, avait annoncé l’arrêt de ces programmes : « il y a des programmes étranges qui mettent à la casse l’institution de la famille et lui retirent sa noblesse et sa sainteté, avait-il dit. Si Dieu le veut, dans un proche avenir, nous allons y remédier grâce à des décrets d’urgence. »

Le gouvernement ultraconservateur avait à maintes reprises bloqué et interdit l’accès aux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter lors des grandes manifestations anti-Erdogan ou des attaques terroristes. Cependant, la censure de Wikipédia est une première. L’Autorité des technologies de communication et d’information a confirmé dans un communiqué la fermeture du site et a soutenu sa décision en prônant des arguments tel que « le maintien de l’ordre », « la sécurité nationale » ou le « bien-être de la population ».

Rappelons que 51,4% des Turcs ont approuvé début avril la réforme transformant leur pays en République présidentielle, donnant au président Erdogan plus de pouvoir.

Asma Mezghani


Uber voudrait lancer un taxi volant dès 2020

En ouverture d’une conférence qu’elle organise cette semaine à Dallas, la société Uber a déclaré qu’elle pourrait créer une voiture volante d’ici trois ans. Jeff Holden, le directeur des produits de l’entreprise américaine, a certifié : « les voitures volantes nous sont promises depuis des décennies, elles vont bientôt arriver » .

En concurrence avec au moins une douzaine d’entreprises pour ce projet, Uber a frappé un gros coup en recrutant en février Mark Moore, un ancien de la NASA. Ce dernier est un expert en VTOL (Vertical Take-Off and Landing craftes) et il dirigera le laboratoire de recherche et développement Uber Elevate, pour concevoir ce nouvel engin à mi-chemin entre l’avion et l’hélicoptère, pouvant atterrir et décoller verticalement.

Plus rapide et moins cher que la voiture ou l’avion, la compagnie prévoit ses premiers vols à Dallas et à Dubaï en 2020. Grâce à ces voitures volantes, les 80 kilomètres qui séparent San Francisco de San Jose pourront être parcourus en seulement quinze minutes. À titre de comparaison, ce trajet peut s’élever à deux heures en voiture, selon le trafic.

Néanmoins, les prix des composants, la régulation aérienne, et les difficultés techniques inhérentes à la propulsion électrique sont encore des obstacles à surmonter.

Otmane Lamrani


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