Peut-on être digital et traditionnel ?

Au cours de cette dernière décennie, on a de plus en plus entendu parler de « transformation digitale » et de l’importance de s’adapter à celle-ci.

La transformation digitale correspond aux changements des nouvelles technologies numériques appliquées à tous les aspects de la société. Il s’agit d’une innovation basée sur le savoir-faire. Cela a comme conséquence un changement de leadership, de réflexion, d’innovation et de nouveaux modèles commerciaux.

Dans le cas d’un pays traditionnel comme la Suisse, on remarque que 40% des consommateurs abandonnent les habitudes de la presse écrite pour s’informer par les canaux numériques. Cette tendance à la plateformisation a un impact sur les médias traditionnels. Ainsi, peut-on lier tradition et digital ?

Cette évolution de la consommation montre bien que la société se dirige vers une numérisation de l’information dont on ne peut pas échapper.

Par exemple, la fermeture de l’imprimerie d’Adligenswil, en Suisse, illustre bien ce phénomène. D’une part, l’adaptation aux nouvelles technologies reste essentielle pour le progrès d’une société. D’autre part, dans le cas de l’imprimerie d’Adligenswil, ceci signifie la perte de 172 emplois, donc 172 personnes qui vont se retrouver sans travail en 2018. Ainsi, c’est important d’intégrer tous les membres de la société dans cette nouvelle ère technologique. Il faut donc reposer cette innovation sur le collectif et sur le partage d’information.

Dans le passé, l’accès à l’information était quotidien mais pas instantané. Les gens s’informaient le matin lorsque le journal était livré chez eux ou ils pouvaient acheter dans un kiosque. Dix ans plus tard, cet accès est virtuel, instantané et presque illimité. Les médias optent pour des stratégies « plus digitales » en publiant des articles sur leurs sites Internet mais aussi, et surtout, en étant actifs sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Facebook. En effet, on voit que 34% des jeunes suisses entre 18 et 24 ans consomment l’information numérisée sur les réseaux sociaux.

Maintenant, le défi des médias est d’établir un lien de « confiance » avec le consommateur. D’où l’importance pour les médias en ligne de dynamiser la transmission d’information pour faire de la lecture une expérience que le consommateur voudra répéter.
De plus, grâce à Internet et aux réseaux sociaux, tout le monde peut publier de l’information sous forme d’articles, de photos ou de vidéos. Or, comment peut-on savoir si cette information est légitime ?

La transformation digitale a changé la façon dont on consomme l’information et permet d’accéder à une plus vaste quantité de données et de sources pour la vérifier. Mais il faut toujours rester critique face à ce que nous consommons comme information.

Mora Klimberg