Depuis son élection le 8 novembre 2016, le Président américain n’a pas cessé de faire le buzz. Cette semaine, Trump, donc « l’homme le plus fort du monde » (comme certains préfèrent dénommer le Président des Etats-Unis), est en voyage en Asie et fait un tour diplomatique dans cinq pays de la région, un événement qui a provoqué beaucoup de critiques sur sa politique mais aussi des moqueries sur ses compétences. Etant des « internautes professionnels », chacun d’entre nous est probablement aussi au courant des tensions récentes qui ont agité nos mondes, comme par exemple la crise du Corée de nord, et qui ont parfois même créé des moments d’incertitude et d’insécurité.
Pour pallier cette source inévitable de création de tensions interétatiques, les pays les plus forts de l’époque ont décidé de s’accorder le rôle de la gouvernance mondiale « conjointe » et de formaliser ce statut en 1945 (alias le Conseil de Sécurité). Leur but étant le « maintien de la paix et de la sécurité internationales », ils se sont engagés à faire en sorte que la scène internationale se stabilise et se pacifie. Depuis sa création, ce « gouvernement mondial » a vu tant de succès que d’échecs. Parmi ses succès les plus grands, on cite toujours le fait que le nombre d’atrocités liées aux conflits a énormément décliné: il y a eu moins de morts au niveau mondial pendant la première décennie du 21e siècle que pendant n’importe quelle décennie du 20ème siècle.
C’est sans doute qu’il y a toujours eu de grands Etats avec un focus quasi-unique sur leurs intérêts domestiques et nationaux, même pendant cette période, mais des efforts remarquables des certains blocs de pays existaient quand même. Aujourd’hui et depuis l’élection de Trump à la Présidence américaine, on constate un déclin clair de l’influence de ces blocs. Ian Bremmer et David F. Gordon, deux politologues prééminents dans la littérature, se réfèrent à un concept de « G-Zero world » pour décrire cet état d’esprit. Selon eux, on est entré dans une période marquée par un « vacuum of power ». Ils parlent d’un monde « in which there is no single country or durable alliance of countries that has the ability and/or the will, economically and politically, to drive a truly global agenda ».
P.S. Cet article ne vise qu’à introduire le lecteur à un nouveau concept et de l’inciter à faire des recherches plus approfondies sur le thème. Il n’examine pas les questions soulevées de manière extensive.
Nihat M. Cingöz