Profecie, un Livre made in HEC.

 

Synopsis : Été 2016, Vevey, Suisse. On constate des cas mystérieux de crises cardiaques. Des personnes meurent à fréquence régulière sans aucun point commun, si ce n’est la cause… et le lieu. On s’éloigne, on fuit : rien n’y fait, la mort rattrape toujours uniquement les personnes les plus proches du rivage du Lac Léman, quelle que soit la distance qui les en sépare. La morbide cadence s’accélère, les morts qui pouvaient se dénombrer seront bientôt incalculables et, inévitablement, la population fuit par millions vers l’antipode. Une nouvelle forme de sélection naturelle s’établit. Après un temps de chaos, les mœurs changent, la société évolue et se réorganise. Un gouvernement mondial se crée pour lutter contre le phénomène. En parallèle, une gigantesque multinationale américaine fait son apparition et commence à prendre sa place dans le monde en proposant des produits dotés de technologies de plus en plus révolutionnaires. Personne n’explique la raison de ces décès, ni comment une telle entreprise a pu se développer aussi vite, et encore moins la relation entre ces deux évènements. Personne, sauf moi, bientôt maître incontesté de ce monde. Voici comment la Terre changera en quarante ans.

Jonathan Zimmermann, auteur du Livre Profecie, image bien la richesse des profils qui peuplent les rangs d’HEC. En effet, ce passionné d’économie a sorti son premier livre il y a peu. Mais pas un livre traitant purement d’économie ou du monde des affaires comme sa formation pourrait nous le faire penser, mais un roman de science-fiction. HEConomist lui a posé quelques questions concernant son livre et son parcours.


HEConomist : Pourrais-tu nous en dire plus sur ton parcours, ton passage à HEC et ce que tu fais aujourd’hui ?

Jonathan : J’ai grandi dans la région (Vevey, d’où l’inspiration pour les premiers chapitres du livre), étudié au gymnase de Burier puis direction HEC. Là, j’ai rejoint la Junior Entreprise, où j’y ai passé deux ans avant de partir en échange à l’Université du Michigan pour le bachelor en économie politique dont je viens d’être gradué (j’ai fêté mes 22 ans cet été). Je suis maintenant en Master Business Analytics à l’Imperial College London.

HEConomist : D’accord super parcours ! Et après, quelles sont tes aspirations ?

Jonathan : Suite à mon master, je compte effectuer un stage d’été chez McKinsey en espérant pouvoir continuer dans le domaine du consulting en stratégie. Je ne me considère donc pas du tout comme un auteur de carrière, loin de là. Mais je conserve bien sûr l’intention d’écrire le volume 2 de Profecie !

HEConomist : Mais pourquoi ce livre alors ?

Jonathan : Ce roman était plutôt un projet personnel en parallèle de mes études, un hobby. J’ai commencé peu avant mon bachelor à HEC. Le projet entier m’a pris environ 3 ans à temps partiel.

HEConomist : Quel a été le point de départ concernant le contenu du livre ?

Jonathan : L’idée m’est venue assez bêtement par une sorte d’expérience de pensée, un “Qu’est-ce qui se passerait si… ?”. J’ai toujours pris plaisir à imaginer des univers alternatifs ou un seul paramètre aurait été changé (les exemples classiques étant bien sûr la victoire du nazisme, le décès prématuré d’un scientifique important tel qu’Einstein, la découverte d’inventions capitales dans un ordre différent, etc.), mais au lieu de changer un élément du passé, j’ai décidé de faire intervenir quelque chose dans le présent. Une fois que l’idée de base de Profecie était là, il ne me restait plus qu’à narrer de façon naturelle l’enchaînement des évènements, de décrire aussi vraisemblablement et précisément que possible, comment les choses auraient pu se passer si un tel phénomène avait eu lieu. Pour le personnage principal, je me suis principalement inspiré d’amis, de connaissances et de ma propre personnalité.

HEConomist : Penses-tu que le fait d’avoir suivi cette formation a apporté une réelle plus value à ton livre ?

Jonathan : Oui sans aucun doute. Je pense que ce qui fait vraiment la particularité de ce livre c’est mon background. L’histoire entière repose sur mes connaissances et mon intérêt pour l’économie et la politique. Cela se ressent très rapidement. Contrairement à beaucoup d’auteurs qui viennent souvent de milieux littéraires, ce n’était pas tant pour la passion d’écrire mais plutôt pour la passion de raconter, de créer un univers cohérent dont tous les éléments interagissent continuellement, comme si l’on décrivait un modèle macroéconomique. L’idée d’être lu était bien sûr une grande motivation également.

HEConomist : J’ai vu que le livre était autoédité. Peux-tu nous en dire plus concernant cela ? Etait-ce un choix ? De quelle manière as-tu procédé ?

Jonathan : C’était en grande partie un choix puisque, à l’exception de quelques grosses maisons d’édition, je n’ai pas soumis Profecie aux éditeurs. Avant de me lancer dans l’écriture, j’avais déjà lancé quelques projets de sites internet/applications Android qui avaient quasiment atteint systématiquement un trafic de plusieurs centaines de milliers de visiteurs par mois. Je m’attendais donc à pouvoir atteindre assez facilement un public conséquent avec un projet aussi abouti que celui d’un roman. Malheureusement, j’avais tort. En effet, l’industrie du livre est considérablement moins dynamique que celle des jeux vidéo, applications et autres startups. De ce fait, ce qui est considéré comme un flop absolu dans le domaine du jeu vidéo est considéré comme un succès phénoménal pour le livre, même lorsqu’il s’agit d’e-books. Les gens ne lisent pas. Et contrairement aux applications et sites internet, c’est souvent très mal perçu par les professionnels du livre de s’autoéditer, ce qui complique vraiment les démarches promotionnelles.

En vue de l’édition, j’avais donc lancé une campagne de crowdfunding sur le site suisse wemakeit. La campagne m’a notamment permis d’engager une entreprise de correction et un graphiste professionnel.

HEConomist : Super, merci pour ces précisions ! Et concernant les points de distributions, pourrais-tu nous dire où se le procurer et combien en as-tu vendu ?

Jonathan : Le livre est disponible plus ou moins partout en librairie (Payot, La Fontaine, etc.) et sur internet (Amazon, Fnac, etc.). Jusqu’à présent, environ 400 exemplaires ont été écoulés dans le canton de Vaud (car je n’ai pas vraiment fait de publicité à l’extérieur), ce qui est plutôt bon pour un premier roman autoédité. Je serai de retour en Suisse le samedi 5 décembre pour une séance de dédicaces à Payot Montreux.

HEConomist : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Jonathan : Ce livre fut pour moi une superbe expérience. Je ne peux que recommander à d’autres de s’y lancer s’ils en ont la motivation. Mais c’est loin d’être facile, et nécessite beaucoup d’efforts même une fois le livre achevé, pour des résultats qui peuvent paraître décevants. Si vous avez le choix entre rejoindre la nouvelle start-up HEC à la mode ou commencer à écrire un roman, choisissez tout de suite la start-up !

Valentin Ducerf

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