A Mari Usque Ad Mare
D’un océan à l’autre, voilà la devise nationale du Canada, pays qui risque de faire une transition sans précédent en matière de légalisation du cannabis. Le premier ministre, Justin Trudeau, récemment entré en fonction le 4 Novembre dernier, souhaite réaliser une de ses promesses de campagne. Vainqueur surprise des élections, le Canadien avait avoué avoir fumé plusieurs fois du cannabis, notamment il y a 5 ans, lorsqu’il siégeait au Parlement.
Ce nouveau projet de loi, visant à légaliser le cannabis et qui devrait voir le jour en 2016, n’est néanmoins pas le premier. En 2004, le gouvernement libéral précédent avait tenté de régulariser la vente de marijuana. Malheureusement, les Etats-Unis, grande puissance limitrophe, avaient exercé une forte pression, dénonçant fermement ce projet et le faisant échouer.
Mais Justin Trudeau peut se permettre d’être plus optimiste ! Les arguments en faveur du projet de loi se multiplient. Premièrement, la légalisation du cannabis dans quatre Etats des USA réduit les arguments du Congrès américain envers son homologue canadien. Deuxièmement, les perspectives de revenus de la taxation du cannabis, rapporteraient, rien qu’au Québec, 230 millions $ de taxes annuelles. Pour conclure cet élan d’optimiste à l’égard du projet, un sondage Ipsos révèle que 65% des canadiens approuvent la démarche de leur premier ministre.
Qui aurait pensé que le Canada deviendrait le premier pays du G7 à légaliser le cannabis ! En ces temps de déficits budgétaires, certains Etats pourraient être amenés à modifier leur vision sur la légalisation du cannabis et ainsi gonfler leurs recettes fiscales.
La théorie de la relativité a 100 ans !
D’après les propres mots d’Albert Einstein, le mois de novembre 1915 fut pour lui l’une des périodes les plus éprouvantes de sa vie, mais aussi l’une des plus riches en découvertes. Il y a tout juste 100 ans, l’éminent scientifique s’est lancé, contre son collègue mathématicien David Hilbert, dans un sprint haletant qui déboucha à l’élaboration de quatre articles présentés à l’Académie des Sciences de Berlin.
Ces quatre papiers présentèrent les principes fondamentaux de la théorie sur la gravitation ainsi que les liens entre la courbure et la dynamique de la géométrie de l’espace-temps, avec la distribution d’énergie et d’impulsions. Ce mois de novembre 1915, il y a un siècle, est donc considéré comme la date de naissance de la théorie de la relativité, qui a révolutionné notre monde.
Cette théorie s’est immiscée partout dans notre vie. Le GPS (Global Positioning System) est un des exemples les plus connus. En effet, 32 satellites orbitent constamment à 20’000 km au-dessus de notre tête à une vitesse de plus de 14’000 km/h. Cependant sans la théorie de la relativité, nous ne pourrions pas synchroniser le temps terrestre et le temps dans l’espace, ce qui pourrait entrainer une erreur de positionnement de 10 km par jour !
Mais ce n’est pas tout : les téléviseurs à tubes cathodiques, l’électromagnétisme et même la couleur de l’or sont des exemples de l’utilisation des découvertes d’Einstein, qui ont changé nos vies pour toujours.
Alles Gute zum Geburtstag !
COP21, premier bilan
Une semaine après le début de la COP 21, 21ième conférence mondiale sur le climat et l’environnement à Paris, il est temps de dresser un premier bilan de cet évènement majeur.
Dimanche dernier, le président français François Hollande a accueilli ses homologues internationaux ainsi que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon sur le site de Paris-Bourget, pour l’inauguration de ce sommet planétaire, réunissant plus de 195 pays.
Tout au long de la semaine, des spécialistes, négociateurs et scientifiques du monde entier se sont réunis pour discuter des enjeux climatiques majeurs de notre planète. Au terme d’une semaine de débats, une première ébauche d’accord mondial a été remise hier, samedi, à la présidence française de la COP 21. Ce premier rapport, largement simplifié, présente les derniers points de désaccords entre les pays concernant la gestion du réchauffement climatique : politiques applicables en matière de réduction des émissions de gaz à effets de serre, contributions financières de chacun dans l’effort global ainsi que l’ensemble des conséquences négatives économiques qui en découlent. De nombreuses voix s’élèvent en faveur d’une répartition proportionnelle des dotations financières, à savoir que les pays « les plus responsables » du dérèglement climatique doivent fournir les efforts les plus importants. Néanmoins, la tâche risque de s’avérer difficile : comment mesurer l’impact de chaque pays dans l’empreinte énergétique globale ?
Lundi, les ministres de l’environnement des 195 pays participants prendront le relais des négociateurs, afin de parvenir à la signature d’un accord international, qui devrait voir le jour en fin de semaine prochaine. L’ensemble de la communauté internationale n’aura donc que quelques jours pour unir ses voix, concilier les intérêts et traiter des dernières divergences.
Enguerran Badoux, Arthur Chedozeau & Thibaud Rullier