Review: Les Trolls

De Mike Mitchell et Walt Dohrn


Sortie au cinéma le 19 octobre 2016 – Durée 1h33

 

Par Alexia Malige

 

Trollement réjouissant !

Chanter, danser et se câliner. Voilà leurs trois activités de la journée. La joie avant tout, le reste, on s’en fout. Les trolls sont imperturbables dans leur bonheur. Jamais rien de mauvais ne survient dans leur royaume fait de musique, de fêtes et de paillettes.

La princesse Poppy, dirige ce peuple de petites créatures aussi colorées que fantaisistes avec une gaieté sans limite. Un enthousiasme débordant qui ne s’essouffle jamais, pas même lorsqu’un Bergen, ennemi redoutable des trolls, capture un grand nombre de ses amis. Tout va bien, elle a un plan ! Aller sauver tout le monde et rentrer à la maison. L’idée est là, mais le schéma tactique reste encore bien flou. Heureusement pour elle, Branch, troll solitaire au teint gris et au pessimisme sans faille va l’accompagner dans sa mission. Un brin de lucidité qui contraste avec sa candeur, et entraîne une aventure sympathique et pleine de rebondissements.

Ces petites têtes chevelues et terriblement attachantes nous embarquent immédiatement dans leur univers. Ce monde chaleureux, vivant et énergique dont ils ont le secret. Ils ont la pêche et c’est diablement contagieux. L’envie de les rejoindre sur le dancefloor n’est pas loin, et célan, Justin Timberlake l’a bien compris. Son entraînant « Can’t stop the feeling » est bien sûr revisité par Louane et M.Pokora pour la version française, mais le rythme et la bonne humeur restent là. D’ailleurs, le film entier est ponctué de reprises de titres à succès, tel que le célèbre « Turn around » de Bonnie Tyler ou le désormais culte « Hello » de Lionel Richie. Des pauses musicales souvent drôles et délirantes, mais qui tombent malheureusement parfois dans l’excessif et le mielleux. Certaines situations deviennent alors simplistes et naïves, voire carrément niaises. Un bémol pour ce long-métrage animé, qui manque alors un peu de réflexion et de maturité.

Pour rehausser tout célan, créativité, innovation et humour sont présents. Les personnages sont adorables et insouciants. Pari réussi pour Mike Mitchell et Walt Dohrn, qui réussissent à communiquer ce bien-être et cette euphorie à travers l’écran. Le spectateur est enchanté. La vie n’est évidemment pas qu’une suite d’arcs-en-ciel et de cupcakes, mais se laisser aller pendant quelques heures fait réellement du bien. Un remède contre la tristesse et la mélancolie prescrit aux grands comme aux petits.