Love army for Somalya
Jérôme Jarre, connu sur les réseaux sociaux pour ses Vines humoristiques, a réussi le pari fou de récolter plus de 2 millions de dollars contre la famine en Somalie sur la plateforme GoFundMe. (https://www.gofundme.com/lovearmyforsomalia).
Tout commence lorsqu’il apprend la mort par déshydratation d’une jeune de fille de 6 ans en Somalie. Le 15 mars, il décide de partager cette nouvelle sur Twitter dans une vidéo mettant en lumière un phénomène très peu relayé par les médias : plus de 20 millions de personnes en Afrique de l’Est (Somalie, nord du Nigeria, Yémen, Soudan du Sud) s’apprêtent à vivre une famine sans précédent. Jérôme nous informe dans cette vidéo que « L’ONU a déclaré que ce serait la plus grosse crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale » et qu’il est temps de se mobiliser notamment via les réseaux sociaux.
Le YouTubeur interpelle dans cette vidéo la compagnie aérienne Turkish Airlines, la seule à desservir ces pays, pour pouvoir envoyer un avion rempli de vivres. Et le succès est au rendez-vous : la vidéo devient rapidement virale grâce notamment à l’appel aux dons de nombreuses célébrités, dont l’acteur américain Ben Stiller ou encore Omar Sy.
Turkish Airlines a répondu favorablement à cette initiative, ainsi que 83 000 donateurs, ce qui a permis de récolter plus de 2,3 millions de dollars en huit jours. Un avion-cargo devrait se rendre en Somalie ce lundi 27 mars, avec 60 tonnes de nourriture à bord.
Malheureusement, malgré cette courageuse initiative caritative, l’ONU estime que seul un tiers des 864 millions de dollars jugés nécessaires pour lutter contre la faim en Somalie a été pour le moment collecté.
Les appels à l’aide du président somalien et du président général n’ont été que très peu entendus. Rien qu’en Somalie, l’ONU estime que « plus de la moitié des 6,2 millions de Somaliens ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, parmi lesquels près de 363 000 enfants en situation de malnutrition sévère. »
Othamne Lamrani
London is crying
Une nouvelle attaque terroriste a eu lieu à Londres, ce mercredi, aux alentours de 14h20. Le bilan est lourd : quatre morts et 50 blessés.
Le terroriste, Khalid Masood, 52 ans, a foncé en voiture à travers le pont de Westminster, renversant plusieurs piétons sur le chemin, avant de s’écraser contre le portail extérieur du Palais de Westminster. Trois civils ont étés tués. L’assaillant a ensuite bondi de la voiture, un large couteau dans chaque main, avant de courir jusqu’au New Palace Yard, poignardé et tué Keith Palmer, un policier non armé. Quelques instant plus tard, l’attaquant a été abattu par un officier de la garde privée du Secrétaire de la Défense Sir Michael Fallon.
L’attaque a entrainé la mise en quarantaine de Westminster et les membres du parlement ont été contraints de rester dans la House of Commons pendant plus de quatre heures, le temps de la sécurisation de la zone. Le Premier Ministre, Theresa May, a quant à elle immédiatement été évacuée en voiture.
Khalid Masood avait des antécédents criminels d’attaques violentes au couteau et était connu de la police pour ses multiples condamnations pénales incluant le GHB, le port illicite d’armes ainsi que d’autres crimes et délits contre l’ordre public. Il n’avait, cependant, jamais été condamné pour des crimes d’ordre terroriste. Selon Scotland Yard, au moment des faits, aucune enquête pénale n’était ouverte contre lui et il n’y avait aucun soupçon quant à son intention de commettre un attentat. Une enquête avait cependant été ouverte, par le MI5, contre Masood, quelques années auparavant, pour extrémisme violent mais il n’était plus considéré comme une menace à la sécurité publique.
La Première Ministre, Theresa May, a tenu un discours jeudi, informant que l’Angleterre ne tremblerait pas face au terrorisme et que le peuple anglais prouvait, en continuant à mener une vie normale, qu’il ne se laisserait pas vaincre.
Le groupe terroriste ISIS a revendiqué la responsabilité pour ce attentat en déclarant qu’« un soldat de l’Etat Islamique » en était responsable. La déclaration ne mentionnait néanmoins pas une participation directe à l’attentat qui a, malgré tout, été inspiré par le terrorisme islamique, selon les investigations récentes.
Aux dernières nouvelles, la menace terroriste à Londres est maintenue à un niveau élevé, signifiant qu’une attaque est hautement vraisemblable mais selon la Première Ministre il n’y a aucune raison de penser qu’il y en aura d’autres.
Marija Todorovic
Amorcement imminent de la rupture entre Londres et l’Union Européenne
La première ministre britannique Theresa May prévoit d’invoquer l’article 50 des traités européens mercredi prochain, le 29 mars. Les négociations devront durer au maximum deux ans et se clôtureront par la sortie effective de Londres de l’UE, fin mars 2019.
David Davis affirme que c’est « la négociation la plus importante pour ce pays depuis une génération ». Le gouvernement est « clair sur ses objectifs : un accord qui fonctionne pour toutes les nations et régions du Royaume-Uni et, bien sûr, pour l’ensemble de l’Europe, un nouveau partenariat positif entre le Royaume-Uni et nos amis et alliés au sein de l’Union européenne ».
Néanmoins cette annonce coïncide avec le 60ème anniversaire de l’Union Européenne, qui a été célébré ce week-end à Rome par les 27 pays membres. Au même moment, plusieurs manifestants ont tenu à exprimer leurs mécontentements dans les rues de Londres. Des banderoles dans le cortège appelaient à « arrêter le Brexit » ou s’interrogeaient sur « le plan ? » tandis que d’autres souhaitait un « bon anniversaire à l’UE ».
Londres vient également tout juste d’encaisser la semaine dernière l’annonce de la demande de la tenue d’un nouveau référendum d’indépendance de l’Ecosse entre l’automne 2018 et le printemps 2019. Et doit faire face à une menace d’éclatement du Royaume-Uni.
Les Britanniques avaient voté à 51,9% le 23 juin dernier en faveur de la sortie de l’Union Européenne. Un référendum qui avait surpris une grande partie de la population ainsi que la communauté internationale.
Asma Mezghani