Finlande et Pays-Bas, 2 destinations pour un échange

 

Commençons par parler de Helsinki

Qui ? Eva Blöchlinger
Quelle université ? Aalto University Business School
Pourquoi avoir choisi cette destination ?

J’avais envie d’aller au nord et voir ce que font ces pays, comment ils fonctionnent. J’avais entendu qu’ils avaient beaucoup de choses intéressantes comme leur système d’éducation qui est très différent du nôtre, leurs aspects « sustainibilty », c’est à dire qu’ils font attention à plein de choses concernant l’environnement. Et je m’étais aussi renseignée sur les universités et leurs classements pour voir leurs réputations et les universités du nord étaient assez réputées. Donc je me suis centrée sur Copenhague, Helsinki et Bergen car au niveau des cours ils avaient beaucoup de comptabilité et c’est ce que je voulais faire. Puis le choix final c’est porté sur Helsinki car il y avait un cours qui était donné par l’ancien Premier ministre ce que je trouvais super intéressant puisqu’en plus, il avait eu une place importante dans la société finlandaise Nokia.

Qu’est ce qui a été le plus dur ?

Très clairement la langue, de ne pas pouvoir comprendre un seul mot et de ne rien pouvoir partager avec la population locale. Le finnois est une langue très dure à apprendre. Et après coup, je dirais aussi la lumière car de septembre à février il n’y a pas énormément de lumière. Météorologiquement c’était vraiment dur.

Qu’est ce qui t’as le plus marqué ?

Au niveau de la ville j’ai trouvé fou de découvrir 4 saisons qui sont complétement différentes par rapport à chez nous, même si elles sont similaires. En arrivant en septembre, j’ai pu mettre les pieds dans l’eau et quand il a fait –20 le fait de marcher sur la mer glacée m’a laissé un sentiment incroyable. Puis il y a aussi toutes les rencontres que j’ai faites, toutes ces personnes qui venaient de tellement d’endroits et de tisser des liens si rapidement et fort avec elles.

Comment étaient les cours par rapport à l’UNIL ?

Bien plus facile, il y a beaucoup de choix et c’est très varié. Après, la façon de faire est aussi très différente, ce sont des classes d’une soixantaine de personnes avec beaucoup d’interactions avec les professeurs. Au niveau des examens ce sont plus des travaux tout au long du semestre et d’ailleurs les semestres sont différents : c’est-à-dire que le 1er semestre est séparé en deux périodes et le deuxième semestre en trois périodes. Cela change beaucoup la façon de travailler puisqu’on travaille sur 6 semaines et les examens comptent à 20% voire parfois il n’y a même pas d’examen. C’était plus des papiers à écrire.

Comment est Helsinki ?

C’est la capitale, donc on s’attend à ce que ce soit une ville gigantesque mais j’ai trouvé que c’était plutôt une ville intimiste au final. Il y a pleins de cafés très sympas, on peut tout faire à pied. Les gens sont assez détendus, je ne dirais pas qu’ils sont forcément chaleureux mais ce sont des gens très gentils, plutôt discrets avec un gros problème d’alcoolisme, ça c’est clair. Mais je ne me suis jamais sentie en danger nulle part, je n’ai jamais vu de violence. Et ce qu’il faut savoir c’est qu’en Finlande c’est aux filles d’aller draguer, donc en tant que fille c’était plutôt agréable de ne pas se faire approcher tout le temps par des lourdauds dont t’arrive pas à te débarrasser. C’est une ville qui vit toute la semaine.

Si tu devais choisir un mot qui décrirait ton expérience lequel ce serait ?

Je dirais « l’année des superlatifs », du coup ça fait 3 mots.

Maintenant allons faire un petit tour du côté de Maastricht.

Qui ? Michelle Ehrensperger
Quelle université ? Maastricht University, School of Business and Economics
Pourquoi avoir choisi cette destination ?

Par hasard, je ne connaissais pas la ville et je m’y suis donc intéressée. Puis, en regardant des vidéos, des images, … la ville m’intéressait de plus en plus. C’est une petite ville étudiante, assez internationale, accueillante et charmante. De plus, leur système pédagogique avait l’air très intéressant, il est très différent de celui qu’on a en Suisse. C’est le système PBL et en fait c’est des petites classes d’une douzaine d’étudiants, avec très peu d’heures de cours, mais c’est beaucoup de travail personnel et de groupe. C’est un système assez autonome. Puis les heures en classe c’est plutôt présenter des recherches et des discussions. J’ai trouvé ce système intéressant et ça allait me sortir un peu de ma zone de confort et me permettre de me perfectionner dans d’autres domaines. Et la dernière chose, c’est que Maastricht est une ville très centrale ce qui me permettait de voyager.

Qu’est ce qui a été le plus dur ?

Le plus dur ça a été de construire son cercle, parce que j’ai remarqué que c’est un endroit où les gens ne sont pas forcément très ouverts à faire de nouvelles connaissances et après les échanges étaient plutôt de leurs côtés dans les résidences étudiantes et moi je ne vivais pas là-bas, donc j’étais pas trop dans cette communauté d’échange. Ça a été un peu difficile, je me suis trouvée entre les deux et donc c’était un peu dur de bien s’intégrer dans la communauté étudiante là- bas.

Qu’est ce qui t’as le plus marqué ?

C’est la quantité de travail qu’il y avait là-bas. On m’avait averti que ce n’était pas forcément un choix facile et qu’il y aurait beaucoup de boulot et des examens à peu près tous les 2 mois et donc que c’était assez intense comme études. Mais finalement j’y étais un peu préparée, mais ça m’a quand même marqué quand je suis arrivée là-bas et que j’ai réalisé que je n’aurai finalement pas le temps de faire tout ce que je voulais faire pendant mon échange.

Comment étaient les cours par rapport à l’UNIL ?

Complétement différent de l’UNIL, c’était pas forcément un professeur qu’on avait mais un tuteur. Les tuteurs peuvent être des étudiants en doctorat, c’est l’équivalent de nos assistants à Lausanne. L’année était divisée en blocs de 2 mois, tous offrant 2 cours différents. Ces cours impliquaient 4 heures de classe chacun, ce qui signifie qu’il n’y avait que 8 heures de cours par semaine dans cette université. La plus grande partie du travail se faisait en dehors des heures de classe au final. À la fin des 2 mois on avait des examens par rapport à ces deux cours. Puis c’était comme ça en boucle pendant toute l’année. Ensuite, les cours se déroulaient ainsi : pendant un cours on avait un thème pour lequel on essayait de définir une problématique et après on fixait les objectifs de ce qu’on voulait trouver, rechercher et quelles étaient nos objectifs d’étude. Pour le cours suivant, on devait présenter ce qu’on avait trouvé par rapport à ce thème en animant la classe soit seul, soit en groupe.

Comment est Maastricht?

Il faut savoir que Maastricht n’est pas une très grande ville, mais c’est une ville tellement accueillante, charmante et très « cozy ». Il y a beaucoup de petits pubs, des tearooms, des petits restaurants. Il y a des musées, des cinémas, la ville est super belle, c’est tout pavé et le fleuve la traverse au milieu. Il fait bon de vivre là-bas. Le mode de vie des gens est tranquille, c’est vraiment des bons vivants, ils prennent leur temps et ils ont une bonne qualité de vie.

Si tu devais choisir un mot qui décrirait ton expérience lequel ce serait ?

Je dirais « challenge » parce que pour moi c’était vraiment un challenge que je me lançais. Et je pense que c’est une ville qui est pour les aventuriers, des personnes qui n’ont pas peur de sortir de leur zone de confort, qui ne cherchent pas la facilité et qui veulent se lancer un beau défi. Et c’est une expérience qui m’a permis de me développer sur le plan personnel.

 

Sirine Chodan