« Connaissez-vous l’ennui ?
Il fait un retour en force en plein confinement.
Persécutant l’humain depuis la nuit des temps.
Ciel, le voici.
Vil et insistant, qui vient vous tourmenter en répétant inlassablement la même mélopée : Mais que vais-je donc faire de ma journée ? »
Comme remède à ce fléau, le livre sera votre allié.
Un petit condensé de pensées. Un ami. Un réconfort. Un objet insignifiant ou encore de la torture pour certains traumatisés de l’école.
Le livre, c’est quatre de nos cinq sens en ébullition. La vue des mots, l’odeur du livre, le son du feuilletage, le toucher de la couverture et des pages.
Parfois, les pages gondolent. Faute à la pluie ou à un café renversé. Le livre s’infuse lentement de notre histoire.
Comme ce bon vieux livre de cuisine, dont la couverture est abimée et dont les pages collent.
Un livre de cuisine qui ne colle pas, n’en est pas un, notez-le bien.
Comme il est plaisant de le soupeser, ce manuscrit, de le feuilleter, de humer son odeur.
Un livre neuf ne dégage pas la même odeur que celui qui a mijoté 10 ans dans votre bibliothèque (et qui a sûrement connu l’épreuve du café, du sirop ou du vin pour les plus épicuriens).
Ce lien qui se crée entre un objet et un humain. Ce lien avec un livre, on en a tous un. Que ce soit un cadeau, une révélation ou encore un ennui profond.
Une tentative de quantifier nos connaissances. Et, par la même manière, d’impressionner nos humbles visiteurs.
Voilà, ce qu’est aussi le livre.
Comme il est satisfaisant de prendre la mesure de tous ces mots qui ont un jour pénétré notre cerveau.
Le malheureux qui lit sur une tablette, n’aura pas le plaisir de contempler, une, deux, vingt étagères de savoirs accumulés.
À présent, jeune lecteur, tu sais ce qu’il te reste à faire pour contrer l’ennui de ces jours de confinement.
Achète des livres, plein de livres.