Oblique, mais qu’est-ce donc ?
Toute genèse ne commence-t-elle pas par un café en terrasse, lors d’une douce fin d’après-midi d’automne ? Posons donc la cuillère du petit sucrier en nacre pour parler de la rencontre entre le rêve créatif et la curieuse volonté, dans un mélange de forme et d’espace : Oblique.
Le cœur de ce projet est une marque de manteau avec un style pointu, très mode et qui fait le lien subtil entre les deux amis qui en sont les pères. Charles qui est fasciné par la mode où le vêtement lui permet d’exprimer sa vision du monde, et Harry dont l’appétence pour l’art et la culture font fier ménage.
Ainsi, la même aiguille tisse et tisse, à la recherche de la beauté, dans un univers graphique déstructuré, donnant la priorité à la matière et à la forme. C’est ça Oblique! Des silhouettes sculpturales, des coupes graphiques, des volumes amples dans un travail de forme (et de fond, mais nous verrons cela plus tard !) sur une toile empreinte d’idéalisme dont le pinceau suit le mouvement néo-futuriste. Cet univers hautement durable dont l’esthétique à la symbolique forte exalte le monde contemporain, glorifie l’urbanité, la machine et la vitesse pour rendre cette fluidité aux habits que l’on aperçoit parfois sur les drapés des statues de marbre, dont la «Vierge voilée» de Giovanni Strazza en est un bel exemple, mais je m’égare.
Un projet artistique avant tout !
Ce projet se veut similaire à celui proposé à une galerie d’art, et un processus créatif en interne fait tourner la locomotive de ce dernier à plein régime. On ne se base pas ici sur des tendances, mais on sait comment les rayons qui composent la lumière lécheront les courbes des objets que l’on présentera aux visiteur·euse·s, desireux·euses de se revêtir de la plus belle des façon. -Petite aparté de votre rédacteur, la manière dont on éclaire une pièce change son environnement d’environ un quart de siècle passant d’un froid hivernal à la chaleur de la chambre jaune, les ombres rendent le volume plongeant et le tout glorifie la douceur du regard.-
Avec cette vision holistique du « projet culturel », il a fallu, bien évidemment, donner un sens et un coté pragmatique pour la mise en place et la mise en œuvre. Le sens se retrouve dans ce processus créatif artistique, qui commence souvent les yeux épars et candides dans un musée. Derrière une simple vitrine se trouvait une parure enfermée, qui plutôt que de tisser le fil de la vie comme le ferait « la Fileuse » des moires, Clotho, composera le lien entre héritages culturels et les événements de société qui touchent les deux créateurs d’Oblique.
Sans faire d’histoire mon art, ladite parure appartenait à un peuple autochtone d’Asie vivant principalement au nord du Japon : Les Aïnous. Dans cette culture enfermée par le verre et par les âges se cache un trésor de savoir-faire textile et un travail de broderie très complexe. Leur tissu le plus emblématique est issu de fibres d’écorces végétales, ce qui fait par ailleurs échos à cette volonté d’être durable sur toute la ligne. Oblique s’est inspirée des cols et des manches de ces parures et vêtements de cérémonie, pour la structure des manteaux de la collection ASSIM/LATION automne- hiver 2020, que vous pouvez observer ci-dessus, donnant non seulement une priorité à la matière, à la forme mais aussi au temps.
Se revêtir durable
Non s’en se rappeler l’Ethical Fashion Show, donné par nos ami·e·s d’Oikos dont l’objectif était pour un court rappel, de proposer des alternatives durables aux étudiant·e·s tout en sensibilisant « aux joies » de l’industrie du textile.
Pour Harry, le développement durable devrait être partout. C’est quelque-chose de normal qui ne doit pas être un trait distinctif dans un univers de marque. Cela doit être présent dans chaque fibre qui compose ces manteaux et dans les mailles de nos idées à venir, et cela, sans forcément avoir à brandir ce drapeau tout vert avec une vieille feuille de sauge tremblotante en plein milieu, et encore plus dans le cadre de la mode ! Dans le design de manteau, le durable a ainsi contraint beaucoup de chose, mais sa présence était une telle exigence de bonheur et une explosion des sens ! Une façon également de s’améliorer et de montrer que l’on peut penser et produire pour la suite, de façon différente. Prenons par exemple le « Perfecto », que tou·te·s reconnaissent comme le blouson typique de la Bad Girl ou Bad Boy standard. Oblique a choisi de le revisiter, sans ceinture avec une fermeture rabattante, pratique, qui connue pour être en cuir noire a été remplacée par une laine entièrement recyclé avec de la laine animal. Ces produits doivent durer et perdurer, c’est pour cela que chaque fil, tissu, matière première et processus est pensé et certifié, mettant à l’honneur l’impact sur l’écologie et la transparence dont fait preuve Oblique.
Désireux·euse de porter ce projet sur vous ? Oblique lance son crowdfunding !