Made in HEC : Marie Yawer

En décembre 2020, lors de la cérémonie de graduation de la Faculté des HEC, Marie Yawer, avec une moyenne de 5.8, a remporté le prix de la meilleure moyenne du Bachelor en Management, décerné par l’Association des Alumni HEC. Retour sur une étudiante au parcours exemplaire.

 

Peux-tu te présenter, autant professionnellement que personnellement ?

Je suis Marie Yawer, j’ai 20 ans (bientôt 21 !) et je viens d’une famille d’origine roumaine et arabe. Plus jeune, j’étais passionnée par le ballet classique, donc j’ai fait de la danse préprofessionnelle, et aussi énormément de piano, car je voulais être danseuse ou pianiste.

Ensuite, à 15 ans, après divers concours, j’ai arrêté la danse et je me suis concentrée sur mes études, sur le gymnase à l’époque. J’étais passionnée par tout ce que j’étudiais, surtout l’histoire, ce qui m’a permis de gagner deux prix en histoire et un prix en italien.

Je voulais être historienne à ce moment-là, donc je ne lâchais jamais mes livres. Finalement, ma mère n’était pas très motivée à ce que je continue mes études en histoire, car les débouchés sont peu nombreux. Je me suis donc réorientée vers l’économie, car c’est quelque chose d’assez général. J’étais convaincue que je n’allais pas aimer, et que donc ce ne serait qu’une année de test avant que je retourne en histoire.

Surprise ! C’était tout le contraire. J’ai accroché dès la première année et je suis tombée amoureuse d’HEC, pour ainsi dire. C’était un nouveau monde pour moi, je n’avais jamais fait d’économie, mais j’ai adoré la dynamique. Maintenant, je fais un Master en Droit et Économie à HEC Lausanne aussi, car j’aime beaucoup ce qui mélange le droit et l’économie.

Dans mes hobbys, j’aime beaucoup voyager (lorsque c’est possible et que les conditions sanitaires le permettent !) et découvrir de nouvelles cultures, mais il est vrai que mes études ne m’ont pas laissé beaucoup de temps ces dernières années.

Comment décrirais-tu ton expérience à HEC Lausanne pour le moment ? Qu’est-ce qui t’a le plus marqué ?

L’intensité et le défi des premiers semestres. J’avais le sentiment que c’était très difficile de réussir, j’étais convaincue de ne pas réussir ma première année. C’est extrêmement challenging, car beaucoup de matières sont obscures pour les personnes avec le même parcours de vie que moi.

Ce que j’ai découvert, c’est qu’il faut vraiment aller en profondeur des choses. Il faut aller jusqu’au bout dans la compréhension. Je pense que certain·e·s étudiant·e·s ne vont pas toujours jusqu’au bout pour comprendre tout ce que l’on nous enseigne, on ne s’apprivoise pas toujours la matière, mais j’ai personnellement trouvé ça passionnant. À force de disséquer ces concepts mathématiques et d’économie politique, ils rentrent sous la peau. C’est le challenge qui m’a le plus marqué.

Tu n’avais pas de background en économie avant de commencer HEC : source de motivation ou handicap ?

Je pense que ça m’a plus motivée car je n’étais pas du tout sûre de moi. C’est ce qui m’a fait réussir comme j’ai réussi. Je n’étais pas du tout assise sur mon succès comme certain·e·s de mes collègues, et j’étais vraiment convaincue que j’allais rater, surtout en première année. Le fait de savoir que je n’avais pas les bases m’a empêché de m’asseoir sur mes lauriers, et de ne pas arrêter de travailler.

En décembre 2020, durant la cérémonie de remise des diplômes, tu as reçu le prix de la meilleure moyenne du Bachelor en Management de la part de l’Association des Alumni HEC. Qu’est-ce que tu as ressenti ?

Beaucoup de gratitude. J’ai fait énormément d’efforts, même si tout ce que je faisais, je le faisais par plaisir. Je n’ai jamais travaillé dans le but d’avoir les meilleurs résultats, mais de voir que nos efforts sont récompensés, c’est incroyable. Je n’arrivais pas à y croire lorsque j’ai ouvert la lettre. Au gymnase, on est moins, ce sont des classes plus petites, mais à HEC, on est beaucoup, alors ça rend le sentiment encore plus gratifiant. Il ne faut aussi pas oublier qu’il y a une composante de chance, c’est évident. Je me suis aussi dit que le destin m’a fait un cadeau.

Comment arrive-t-on à avoir la meilleure moyenne du Bachelor en management ? As-tu des conseils à donner aux autres étudiants ?

Ne jamais se reposer sur ses acquis. Ne jamais se dire « de toute manière je ne peux pas rater cet examen ». Il faut toujours se dire qu’on peut échouer, et il ne faut pas prendre la réussite pour sûre. Si on veut bien réussir, il faut avoir cette vision un peu binaire entre la réussite et l’échec, et tout donner.

Par exemple, c’est un choix personnel, mais je n’ai pas du tout participé aux soirées étudiantes en première année. On peut tout à fait faire le choix inverse, je comprends tout à fait. Peut-être même que je ferais différemment maintenant.

Il est cependant évident que pour atteindre l’excellence, il faut être prête à sacrifier beaucoup de choses, et j’ai beaucoup sacrifié pour avoir ces résultats. Mais je voulais aussi ne pas avoir à me reprocher quoi que ce soit. Je préférais bosser des heures et des heures et ne pas réussir malgré tous mes efforts, plutôt que d’essayer à moitié et de me reprocher de ne pas avoir donné tout mon potentiel.

Finalement, je pense aussi qu’il faut obligatoirement être motivée intrinsèquement. Il faut avoir une passion pour ce que l’on étudie et vraiment être intéressée par toutes les matières. Si on a cette motivation, je pense que c’est bien plus accessible. Au final, je me sens changée entre avant et après mon Bachelor. J’ai énormément appris en persévérance aussi.

Maintenant que tu as ton Bachelor en poche, quels sont tes prochains objectifs ?

Réussir à finir mon Master en Droit et Économie, et j’aimerais ensuite travailler dans une banque ou dans une institution financière, dans le cadre légal. J’aimerais faire en parallèle un Bachelor en droit à distance, dans le but à terme de devenir avocate dans le droit commercial. J’aimerais beaucoup lier les deux pôles, l’économie et le droit.

Où te verrais-tu dans 10 ans ?

Difficile à dire. J’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on se projette, c’est différent car on change constamment et le monde change aussi. Mais pour répondre, j’aimerais être avocate et dans l’idéal autrice aussi, pouvoir publier dans des domaines économiques et légaux. J’aimerais en tout cas réussir à acquérir le titre d’avocate.

Un dernier mot pour la route ?

Le Bachelor en HEC a vraiment été une expérience magique pour moi, et je ne peux que le conseiller à tout·e·s les jeunes étudiant·e·s. On rencontre des personnes incroyables, que ce soit les professeur·e·s ou les étudiant·e·s.

Merci à Marie pour le temps accordé à cette entrevue, et nous lui souhaitons beaucoup de succès pour la suite de son parcours !

Dilane Andrade Pinto
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