À l’approche des élections fédérales, de nombreux jeunes se retrouvent dans l’incertitude quant aux candidats et partis pour lesquels ils souhaitent voter. La politique d’aujourd’hui peut parfois être difficile à comprendre, mais un sujet qui suscite un débat compréhensible pour tous est le cannabis.
Les feuilles de chanvre sont bien connues du grand public pour leurs utilisations récréatives et médicales. En Suisse, depuis 2017, le cannabis appelé CBD, avec moins de 1% de THC, est légal et vendu en magasin. Cependant, dès que la teneur en THC dépasse 1%, il est considéré comme une drogue illégale et classé comme stupéfiant, bien qu’il reste autorisé sous prescription médicale pour certaines affections.
À la suite de la légalisation du cannabis dans d’autres pays à l’échelle internationale, les questions sur ce sujet refont surface en Suisse, et l’écart entre les partisans et les opposants se réduit.
Depuis 2021, la Commission de la santé publique soutient un projet visant à réviser complètement la réglementation concernant la production, la vente et la consommation de cannabis en Suisse.
La Commission de la santé du Conseil national va désormais élaborer une législation visant à établir un marché réglementé pour le cannabis dans de nombreuses villes, comme récemment à Lausanne. Ces initiatives visent à tester et évaluer la viabilité d’un marché légal du cannabis en Suisse.
Début 2023, les villes de Bâle et Zurich ont déjà commencé à vendre du cannabis de manière contrôlée en pharmacie. Tous ces projets actuels alimentent l’idée de rendre le cannabis entièrement légal.
Mais pourquoi cherche-t-on à légaliser cette drogue malgré les effets sociaux et physiques néfastes bien connus ?
Un cadre réglementaire international ambigu ? Retour sur des politiques divisées
Au XIXe siècle, un médecin britannique a vanté les propriétés du cannabis dans ses articles, mettant en avant ses vertus antidouleurs et antispasmodiques, ainsi que son efficacité dans le traitement des crises d’épilepsie. Cependant, l’Occident a également découvert par la suite, les aspects récréatifs de la plante, attirant des artistes et des intellectuels. Vers 1920, les autorités ont commencé à interdire le cannabis.
En 1961, l’ONU a inclus le cannabis dans la Convention unique sur les stupéfiants, mais le contrôle s’est avéré inefficace. Certains pays ont décriminalisé la consommation de drogues, instaurant des marchés légaux. Les réglementations varient, par exemple aux États-Unis : la taxation du THC génère des revenus fiscaux utilisés par la suite dans d’autres secteurs.
Les réglementations sur la production, la distribution et la possession du cannabis varient selon les pays. Au Canada, la légalisation vise tout d’abord à réduire le marché noir, mais avec des variations régionales en termes d’âge légal, de limites de possession et de production personnelle.
En Uruguay, la publicité en faveur du cannabis est strictement interdite. Les résidents peuvent acheter du cannabis en pharmacie ou même rejoindre un « club social de cannabis ». L’État contrôle les prix, la qualité et la teneur en THC des produits en pharmacie, permettant une uniformité pour les consommateurs.
La production personnelle est autorisée dans des limites légales. Ces mesures visent à réglementer la légalisation du cannabis tout en garantissant la qualité, la sécurité et en décourageant la promotion jugée excessive. En Europe, la production est souvent assurée exclusivement par le gouvernement, pour éviter toute concurrence avec le marché noir.
Production et consommation illégale en Suisse et usage médical
En Suisse la loi impose une limite de moins de 1 % de THC pour le chanvre cultivé à des fins homéopathiques. Selon une large étude publiée en 2021, la consommation à usage récréatif représente près de 93% de la consommation.
L’herbe est le plus souvent fumée et mélangée au tabac dans 87% des cas et mélangés à de la résine à 56%. Selon Addiction Suisse, les échantillons prélevés par la police contiennent environ entre 15% de THC dans la fleur de cannabis (Marijuana) et 12% de THC dans la résine de cannabis (Haschisch).
La valeur en THC est importante, car les effets et les risques varient selon le dosage. Par ailleurs, le cannabis à usage récréatif peut également être incorporé dans des gâteaux ou d’autres formes de nourriture. Cependant, la consommation de cannabis par voie orale se caractérise généralement par une action plus lente et une durée d’effet prolongée.
La consommation existe aussi à des fins médicales, sous forme de médicaments prescrits par un médecin selon la pathologie du patient. Les maladies les plus souvents traitées avec des médicaments contenant du cannabis sont les douleurs chroniques, les douleurs dues à différents types de cancers, ainsi que des spasmes liés à la sclérose en plaque.
Une étude réalisée par l’OFSP et les chercheurs A. Wenger and M. Schaub démontre que 96% des consommateurs sont satisfaits des effets des soulagements des souffrances physique. Un autre point intéressant de l’étude démontre que d’autres personnes sans diagnostic médical se procuraient du cannabis pour soulager des souffrances psychologiques. Plus de 67% des répondants consomment du cannabis pour réduire le stress ou même des symptômes dépressifs.
La consommation varie selon des caractéristiques sociodémographiques. Les hommes consomment plus que les femmes et les personnes ayant un revenu de moins de 3’000 francs consomment plus de cannabis, représentant 55,8% de la population totale étudiée.
Il est également intéressant d’explorer la position de certains partis politiques, principalement ceux de tendance conservatrice. En examinant la relation entre l’orientation politique de droite et la consommation de cannabis, on constate que les consommateurs au sein de ce groupe politique représentent une minorité.
Ensuite, la consommation varie selon, la fréquence de consommation. Les quantités annuelles varient considérablement, allant de moins de cinq grammes de cannabis par année en moyenne pour les usagers sporadiques, à près d’un demi-kilogramme pour les usagers intensifs !
En ce qui concerne la production, 69% des usagers indiquent avoir acheté de l’herbe – principalement ou en partie – cultivée localement, tandis que 10% déclarent acheter exclusivement de l’herbe produite à l’étranger. Les usagers occasionnels ou sporadiques sont plus enclins à signaler qu’ils consomment de l’herbe produite localement, tandis que les usagers réguliers ou intensifs ont tendance à consommer de l’herbe à la fois produite localement et à l’étranger. Cela explique pourquoi Addictions Suisse et d’autres initiatives estiment à l’avenir que les consommateurs sont susceptibles de privilégier la production locale Suisse, car il y a davantage de consommateurs sporadiques que de consommateurs intensifs.
Les effets positifs et négatifs en perspectives :
1. Les effets positifs de la légalisation du cannabis
1. La légalisation du cannabis pourrait d’augmenter les recettes fiscales. Sur le plan financier, il est important de noter que les dépenses des consommateurs de cannabis varient en fonction de leur fréquence d’usage. Selon une enquête menée par la Ligue suisse contre les addictions en 2021, les consommateurs sporadiques dépensent en moyenne environ 65 francs par mois, tandis que les consommateurs intensifs consacrent environ 315 francs par mois à leur consommation.
Il est également pertinent de noter que les prix de la résine et de l’herbe de cannabis restent relativement stables, indépendamment de la quantité achetée. En 2022, le prix moyen d’un gramme de résine était d’environ 13 francs, et il contenait en moyenne 14,7 % de THC, tandis que le prix d’un gramme d’herbe était d’environ 11 francs, avec un taux moyen de 12,1 % de THC.
Il est essentiel de reconnaître l’ampleur du marché de la consommation de cannabis en Suisse, où environ 750 000 cigarettes sont consommées chaque jour. Cependant, il convient de souligner que ce marché n’est pas réglementé : ce dernier échappe ainsi à la taxation, entraînant ainsi une perte potentielle de revenus pour la Confédération.
Si le cannabis était légalisé, les recettes fiscales pourraient passer de 11,5 millions de francs à 464 millions de francs. Une étude récente, réalisée en collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), a comparé le marché illégal du cannabis avec divers scénarios, estimant le chiffre d’affaires actuel du marché noir du cannabis à environ 580 millions de francs par an. La légalisation permettrait donc de transférer une part significative de ces revenus vers des canaux légaux et fiscaux.
2. La légalisation du cannabis permettrait de créer de l’emploi grâce aux magasins mis en place.
3. La légalisation du cannabis pourrait aussi permettre de réduire la criminalité liée au trafic de drogue, car une grande partie du marché noir de la drogue serait éliminé. On constaterait aussi une baisse du nombre de personnes criminalisées et des discriminations associées à la répression de la consommation de cannabis.
4. La légalisation permettrait libération des ressources policières et pénitentiaires pour lutter contre d’autres délits.
5. La légalisation permettrait une diversification de l’offre avec des produits autres que la consommation par inhalation, réduisant potentiellement la consommation de tabac.
6. La légalisation permettrait le contrôle de la qualité des produits pour assurer la sécurité sanitaire des consommateurs.
7. Selon les partisans, la consommation pourrait diminuer grâce à la disponibilité généralisée, réduisant ainsi la tentation de transgresser les règles pour diverses raisons, telles que la volonté de résister à l’autorité, la pression sociale des pairs, le manque de connaissance des règles et des conséquences liées à la drogue en question. En revanche, d’autres estiment que cela n’aura pas d’impact sur les valeurs personnelles de chacun en ce qui concerne la drogue, et donc qu’il n’y aura pas de corrélation entre la consommation et la légalisation du cannabis.
2. Les effets négatifs de la législation du cannabis
1. Selon les opposants, légalisation du cannabis aura un effet sur la santé et la perception des risques liés à sa consommation. Ils prédisent une augmentation de l’intérêt à vouloir consommer du cannabis en raison de sa facilité d’accès. Cela pousserait certaines personnes à rationaliser le fait que « c’est une drogue qui n’a pas de conséquences sur notre santé ». Or, sa consommation comme beaucoup d’autres drogues induit des risques de dépendance et peut avoir des conséquences psychologiques.
Outre ses effets récréatifs recherchés, la consommation régulière de cannabis peut engendrer des effets indésirables de nature psychologique chez certains utilisateurs. Le cannabis peut provoquer de l’anxiété, des troubles émotionnels, des crises de panique, une dépression etc.
Dans certains cas, le cannabis pourrait provoquer une baisse de la capacité mentale générale des jeunes. Aux Etats-Unis, des études sur les mineurs rapportent des résultats différents selon les différents Etats, par rapport à l’augmentation de la consommation et aux risques perçus par les jeunes. D’un autre côté, dans ces mêmes études, le nombres d’intoxication aurait presque doublé à la suite de la législation, notamment à cause des produits comestibles (spice cookies ou épice cakes).
Autre point intéressant, les études démontrent que la qualité a augmenté et que 40% des consommateurs seraient plus satisfait. Mais dans certaines analyses en laboratoire, de nombreux pesticides ont été relevés, car ceux-ci sont employés durant la phase de culture pour protéger les plants et améliorer leur rendement. Le cannabis étant une substance fumée, elle peut délivrer des intrants chimiques dans les voies respiratoires et les poumons via la combustion.
Une exposition à long terme à des pesticides peut avoir des effets chroniques sur la santé tel qu’un risque accru de développer des maladies chroniques comme le cancer, des troubles neurologiques, des problèmes de fertilité, des troubles hormonaux, des maladies du foie, etc.
2. Dans un deuxième temps, la légalisation du cannabis ne serait pas favorable pour la sécurité routière. Elle ne ferait qu’augmenter (si d’importantes mesures de préventions et de contrôle ne sont pas mises en place) le nombres d’accidents sur les routes. En effet, selon une étude effectuée par l’OFSP, les consommateurs de cannabis sont plus fréquemment victimes d’accidents. Aujourd’hui, la tolérance est de zéro pour le cannabis au volant.
Le cannabis et l’alcool affectent différemment les capacités de conduite. Le cannabis peut altérer la perception, la coordination, le temps de réaction et la vigilance, ce qui peut rendre la conduite dangereuse. L’alcool, même à des concentrations faibles, peut également affecter les capacités de conduite en altérant le jugement, la coordination et le temps de réaction. Malgré cela, contrairement à l’alcool, le cannabis n’augmente pas la propension à prendre des risques. La réglementation actuelle devrait être la valeur limite maintenue en cas de légalisation. Afin de garantir la sécurité routière, les personnes sont sanctionnées même si leur aptitude à la conduite n’est pas diminuée.
3. La légalisation peut conduire au « tourisme du cannabis », ce qui pourrait être bénéfique sur le plan économique, mais problématique si les visiteurs décidaient de rester dans le pays. Aussi, la légalisation augmenterait la fuite des produits légaux vers les Etats voisins, ce qui pourrait avoir un impact sur les relations transfrontalières.
4. Il y aurait également un risque d’augmentation de la consommation bien que des campagnes de préventions ciblées puissent atténuer cet effet. La légalisation augmenterait la fuite des produits légaux vers les mineurs.
5. De plus, il y aurait de grande chance de construire une société de consommation de cannabis similaire à ce qui se passe dans certains pays comme en Uruguay ou en Belgique, ou des groupes de consommation sont créés, ce qui pourrait influencer les pairs des personnes faisant partie d’une association de consommateurs.
6. La légalisation du cannabis pourrait être une substitution à la consommation d’alcool, ou pourrait aussi créer une combinaison avec l’alcool et créer le phénomène de binge-drinking qui pourrait être très problématique surtout chez les jeunes.
Partis politiques et opinion de la population Suisse
En 2021, une enquête réalisée par Sotomo pour le compte de l’OFSP a révélé que 66 % de la population suisse soutient la légalisation du cannabis. Ces chiffres reflètent la direction prise par le Conseil fédéral et le Parlement en matière de politique sur le cannabis. Les essais pilotes scientifiques bénéficient d’un large soutien, quel que soit l’âge, le sexe, la zone géographique ou l’appartenance politique. Plus spécifiquement, en 2021, les partisans de la légalisation étaient souvent les Verts et les Verts-libéraux à 79 %, le PLR à 64 %, le Centre à 59 % et l’UDC à 53 %.
Malgré quelques réticences de la droite conservatrice et de certaines personnalités du Centre, dans l’ensemble, le soutien à la légalisation du cannabis sur le marché est manifeste.
On peut présumer que l’accessibilité accrue peut entraîner une augmentation de la consommation, tandis que des campagnes de prévention ciblées pourraient en réduire la portée. Les partisans mettent en avant les avantages financiers, en particulier l’idée de réguler le marché noir pour augmenter les recettes fiscales.
Dans l’ensemble, la majorité de la population favorise une consommation discrète, assortie d’une interdiction de la publicité, d’une taxation significative des produits à base de cannabis et d’une protection rigoureuse des jeunes. De plus, il est envisagé d’interdire la vente de cannabis aux moins de 18 ans, conformément à la réglementation sur l’alcool et le tabac.
Des gens qui fument légalement du cannabis à Lausanne, c’est possible ?
Eh oui ! A Lausanne l’essai pilote « Cann-L » a récemment été organisé pour accroitre les connaissances sur les avantages et inconvénients d’un accès contrôlé au cannabis. Il permet d’obtenir une base scientifique approfondie sur laquelle fonder d’éventuelles décisions en matière de règlementation du cannabis.
D’ici la fin de l’année, un point de vente sera ouvert au centre-ville à la rue de Maupas 7. Le magasin va être équipé d’ici la fin de l’année. Le point vendra des produits d’une exploitation suisse sous forme de marijuana et de résine. Ils pourront être achetés dans le cadre des quantités limitées fixées par la législation fédérale et avec un taux ne dépassant pas les 20% de THC.
Le projet est vite devenu très populaire ; plus de 2500 personnes ont manifesté leur intérêt sur le site, 1800 sont éligibles et 200 sont inscrites depuis le 21 septembre 2023 pour un entretien, selon Frank Zobel, directeur adjoint d’Addiction Suisse. Effectivement, rien qu’à Lausanne le nombre de consommateur s’élève à plus de 6500 personnes (dont 1500 journaliers), d’où l’intérêt croissant des consommateurs !
Frank Zobel affirme aussi que la quantité demandée est supérieure à l’offre actuelle pour le projet, mais il projette de continuer à produire pour petit à petit intégrer de nouveaux participants. Son objectif serait de tester le marché sur 1200 personnes l’année prochaine. Les participants recevront une carte qui justifiera la détention de la substance et sa consommation.
Addiction Suisse espère pouvoir rester dans les prix proposés au marché noir. En Suisse, pour les différents projets pilotes, le contrôle de la production et du commerce est assuré par les autorités, en particulier pour protéger les jeunes consommateurs et consommatrices. Pour les gros consommateurs, le prix restera plus aventageux au noir, mais, selon les sondages, les participants seraient prêts à mettre un peu plus d’argent pour un produit de qualité suisse. Ce projet est à but non-lucratif, c’est à dire que si des bénéfices sont générés, ils seront redistribués pour la prévention et la réduction des risques lié à la consommation. Le projet coûtera tout de même près de 1,7 million de francs et durera quatre ans et demi.
Mode d’emploi pour faire valoir son avis :
Le processus électoral est un élément essentiel de toute démocratie, car il permet aux citoyens de faire entendre leur voix et de contribuer à façonner la politique de leur pays. Il est important de voter, car les représentants élus prennent des décisions qui auront un impact direct sur la vie de tous les citoyens. Pour que ta voix compte, il est essentiel de participer activement aux élections !
Lorsqu’il s’agit de choisir pour qui voter, il est essentiel de prendre en compte tes propres convictions, valeurs et préoccupations. Pour t’aider tu peux également utiliser des outils tels que des sites internets comme Smartvote pour identifier les candidats et les partis qui correspondent le mieux à tes idées.
De plus, la Confédération met à disposition une page ; ch.ch pour répondre à vos questionnements sur différents sujets de débats en Suisse.
Il existe aussi Easyvote où des vidéos explicatives vous guiderons dans le processus électoral. Pour terminer, des applications tel que Voteinfos ou votenow sont là pour vous aiguiller votre choix.
En fin de compte, votre vote est une occasion de faire entendre votre voix dans le processus démocratique. Ne vous abstenez pas de voter, car chaque vote compte. Utilisez les ressources disponibles pour vous informer et prendre des décisions éclairées lors des élections fédérales. Votre participation est essentielle pour une démocratie en bonne santé.
Et toi, tu serais pour ou contre la légalisation du cannabis en Suisse ?
SOURCES
https://www.geneve.ch/fr/themes/culture/bibliotheques/interroge/reponses/est-la-position-des-partis-politiques-suisses-quant-la-legalisation-du-cannabis#
https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/das-bag/publikationen/forschungsberichte/forschungsberichte-sucht/forschungsberichte-drogen.html#1486689033
https://www.20min.ch/fr/story/le-parlement-prepare-la-loi-qui-va-legaliser-le-cannabis-en-suisse-306446347102
https://www.science.lu/fr/connaissances-scientifiques-actuelles/fact-check-quels-sont-les-effets-dune-legalisation-du-cannabis
https://www.rts.ch/info/regions/vaud/14362246-cannl-lessai-pilote-de-vente-regulee-de-cannabis-recreatif-debute-bientot-a-lausanne.html
https://www.20min.ch/fr/story/deux-tiers-des-suisses-sont-pour-legaliser-le-cannabis-894769811255
https://www.royalqueenseeds.fr/blog-les-pesticides-pourraient-contaminer-votre-herbe-voici-quelques-substituts-n560