À l’approche de l’hiver, la rédaction vous a préparé une sélection de films et de séries à savourer, confortablement installé sous un plaid. Parce que les longues soirées sont faites pour s’évader, rire, frissonner ou simplement s’émouvoir, voici nos recommandations pour accompagner vos moments de détente. Installez-vous bien, et laissez-vous porter. Bon visionnage !
Proposition de Georg : The Grand Tour: One For The Road (saison 6, 2024), une série de Phil Churchward
The Grand Tour : One for the Road met en scène une dernière fois le trio iconique de l’automobile et du divertissement : Jeremy Clarkson, Richard Hammond et James May. Depuis 2002, ce trio dynamique a redéfini l’émission auto avec Top Gear, avant de lancer The Grand Tour en 2016. Reconnus pour leur humour grinçant et parfois au-delà, les trois compères nous offrent une nouvelle aventure, fidèle à leur style déjanté et spectaculaire. L’épisode les voit parcourir des routes exotiques, relever des défis mécaniques farfelus et tester des voitures sous des conditions extrêmes, au Zimbabwe, mais pas seulement. Comme toujours, Clarkson apporte son sarcasme et son côté provocateur, Hammond sa propension aux accidents et son énergie débordante, tandis que May reste le « capitaine lent » avec son humour si British. Ce dernier épisode mêle humour, nostalgie et performances automobiles. Un ultime voyage où la camaraderie, les gags et le rugissement des moteurs fusionnent pour nous rappeler pourquoi ce trio a marqué l’histoire du divertissement auto pendant plus de deux décennies.
Proposition de Gwendoline : Lee Miller (2023), un film de Ellen Kuras
« Lee Miller » capture l’essence d’une femme complexe et téméraire, incarnée par une Kate Winslet éblouissante, déjà pressentie pour les Oscars. Ce biopic va au-delà de la simple histoire d’une photographe de guerre : il révèle l’insatiable curiosité et le courage d’une artiste qui a traversé une Europe dévastée pour immortaliser l’indicible. De la célèbre photo dans la baignoire d’Hitler — un geste de défi teinté d’ironie face à l’horreur — aux images bouleversantes des camps de concentration, Lee plonge dans les réalités brutales de la guerre. Ce film rend hommage à une quête inlassable de vérité et à l’esprit indomptable d’une femme qui a bravé le chaos pour témoigner de la réalité, coûte que coûte.
Proposition de Adrien : Le Salaire de la peur (1953), un film d’Henri-Georges Clouzot
En toute honnêteté, ce n’est pas facile d’écrire sur ce film. Mon grand-père me l’a recommandé, et je m’attendais à un vieux western bien flingué avec, en toile de fond, 50 nuances de désert. C’est l’histoire d’un groupe d’Européens échoués dans la ville frontière fictive de Las Piedras, au Mexique. Parmi eux, quatre hommes sont choisis pour transporter deux camions chargés de nitroglycérine sur 500 km. Pour un film de 1953, l’intrigue est originale, et aucun plan n’est laissé au hasard, jusque dans la lenteur de la première moitié, qui évoque la chaleur et la misère. Cependant, comme c’est un film de 1953, on y retrouve des scènes peu crédibles (pause clope avec 400 kg de nitroglycérine), des dialogues ridicules, et surtout une image dégradante de la femme. Le rôle abject de Vera Clouzot n’est jamais remis en question par le film. L’intrigue repose en grande partie sur l’inconnu, donc sans trop en dire, je vous recommande ce classique du cinéma français.
Proposition de Arthaud : (500) Days of Summer (2009), un film de Marc Webb
(500) Days of Summer est un film captivant sur les différentes perceptions de l’amour et du couple. Cette description ne fait pas rêver, je vous l’accorde, mais elle cache en réalité une œuvre pleine de vie et de réalisme, où la mise en scène et le fabuleux jeu des acteurs vous emportent. Ne vous attendez pas pour autant à un « feel-good movie » : la morale dictée par cette fable est belle, mais inéluctablement réaliste.
Proposition de Nils : Youth (2015), un film de Paolo Sorrentino
Michael Caine et Harvey Keitel jouent deux hommes âgés dans une sorte de lodge de luxe. Je sais, dit comme ça, ça ne donne pas forcément envie, mais en réalité, le film évolue lentement et n’a pas d’aboutissement clair. C’est méta : ils sont vieux dans le film et dans la vraie vie, et cela soulève des questionnements autour de la mort. Ce qui rend intéressant de le voir tôt dans sa vie, c’est que cela permet d’aborder des questions que tout le monde, pas seulement les personnes âgées, peut se poser. Le film est vraiment bon et beau. Il est triste, et la musique est fantastique. À la fin, j’avais vraiment envie de faire le maximum avec ma vie et de ne pas perdre mon temps.
Suggestion from Jonas: Palm Springs (2020), a movie by Max Barbakow
The 2020 romcom Palm Springs, starring Andy Samberg, is one of those movies that excels in a specific thing: reimagining the time loop trope. Its two leads personify two philosophies put against each other. Cristin Milioti’s Sarah is determined to escape the loop and represents the classical protagonist in such stories. In contrast, Andy Samberg’s Nyles has been there for an indefinite amount of time and embraces his life of carefree repetition. Their dynamic questions whether happiness can exist in a seemingly meaningless life and explores why the uncertainty of tomorrow is worth pursuing. The whole movie is nicely packaged as a romantic comedy, as the charm of its leads and well-crafted humour alone make it worth a watch. The philosophical undertones and the debate taking place throughout the movie, however, elevate it to a must-watch. Palm Springs doesn’t reinvent the wheel; instead, it adds a fresh, sophisticated spin.
Proposition de Elias : Gladiator (2000), un film de Ridley Scott
Avec la sortie récente du deuxième volet de ce film mythique, il n’est pas trop tard pour se plonger dans ce classique du cinéma. Gladiator, réalisé par Ridley Scott et sorti en 2000, est un film épique qui transporte les spectateurs dans la Rome antique. L’histoire suit Maximus Decimus Meridius, un général romain trahi, incarné par Russell Crowe, qui est réduit à l’esclavage après la mort de sa famille et la trahison de l’empereur Commode, interprété par Joaquin Phoenix, ce dernier ayant tué son père pour accéder au trône. À travers des scènes de combat intenses et de nombreuses réflexions, subtiles ou non, sur des thèmes tels que la vengeance, l’honneur et la corruption du pouvoir, le film a marqué l’histoire du cinéma, remportant notamment cinq Oscars, dont celui du meilleur film.
Proposition de Heidi : Quand vient l’automne (2024), un film de Francois Ozon
C’est l’histoire d’une grand-mère (Hélène Vincent) au passé trouble, qui subit les rancœurs méchantes de sa fille (Ludivine Sagnier) sans vouloir les combattre, tout en essayant malgré tout de continuer à profiter du bonheur de voir son petit-fils. Avec sa meilleure amie (Josiane Balasko), la grand-mère a trouvé une sœur grandiose dans l’âge avec qui partager ses soucis. Les deux mamies de 70 ans sont des combattantes et tiennent le premier rôle, à contre-tendance des standards de jeunesse. Ce qui suscite une empathie immense, c’est la poésie avec laquelle est montrée la beauté d’Hélène Vincent. Une intrigue tragique vient se nouer très doucement. Le réalisateur virtuose construit avec simplicité un drame lourd. La campagne, le calme et les couleurs de l’automne apportent une force rassurante. Le rythme du film donne aux personnages une teinte précieuse (notamment le fils de Josiane), sublimant la banalité et la tristesse. La relation entre le petit-fils d’Hélène et le fils de Josiane scelle l’espérance et la chance, qui sont les notes finales du film.