Comme nous avons pu le dire lors de notre dernier article concernant le bachelor en Economie Politique (cliquez ici pour vous y rendre), dès la première année, la question de savoir quelle mention comportera votre Bachelor est un choix qui occupe l’esprit. Aux cours de ces trois ans, nombreuses sont les idées reçues, nombreuses sont les appréhensions mais dans le fond qu’en est-il en réalité ?
Le Bachelor en Management est-il réellement plus simple qu’en Economie Politique ? Faire son bachelor en Management est-ce l’assurance de passer une année à boire des bières au soleil ? A-t-on vraiment moins de chance face à des recruteurs ?
Pour répondre à ces questions et vous permettre de vous faire un avis mieux fondé, l’HEConomist est allé, pour vous, rencontrer des élèves de 3e année ayant fait leurs choix de cursus. Un premier article concernait le Bachelor Economie Politique. Cet article concerne donc le Bachelor en Management.
Nous sommes allés à la rencontre de deux étudiants, archétype des deux types de personnes que vous rencontrerez au sein du bachelor Management :
– Julie, elle est la représentante parfaite de ces gens n’ayant pris que des cours dits « hard skills ». La finance, le droit, la comptabilité, les maths : sortir d’un cours avec un savoir concret est son objectif. A ses yeux, l’entreprenariat est inné, tenir une compta pas forcément.
– Antoine, il est aux antipodes de notre première intervenante. C’est l’homme aux idées, le passionné. Ses choix de cours sont majoritairement des matières dites »soft skills ». Savoir mener un groupe, gérer un projet, parler en public, c’est aussi ça le management.
Voici donc leurs témoignages :
Pourquoi avoir choisi Management ?
Julie : Pour son caractère polyvalent. Le coté bien trop contraignant du bachelor Ecopo et ses crédits obligatoires dans des matières comme la Macro, Micro ne me plaisaient pas.
J’ai pu faire un mélange des cours qui me passionnait et me lancer dans pleins de projets extra-universitaires. Mais attention, Management ne veut pas dire glande assurée. Selon les cours que l’on prend, la masse de travail peut-être vraiment conséquente (petite pensée pour les 110 pages de fiscalité à lire par weekend et les exercices de comptabilité approfondie bien pesants).
Antoine : J’en avais marre du côté théorique des deux premières années. En regardant les cours d’Eco Po, j’ai eu l’impression d’avoir de nouveau les mêmes genres de cours pas très “pratique“ et ennuyeux, j’ai donc décidé de prendre Management pour apprendre de nouvelles connaissances tout autant nécessaires plus tard dans la vie professionnelle.
Si tu devais décrire ton Bachelor en 2 mots, lesquels seraient-ils ?
Julie : Passionant, Complet
Antoine : Rolex et Gueule de bois
Qu’est-ce que tu penses avoir appris de plus qu’en Eco Po ?
Julie : Je ne pense pas que les deux ne soient comparables. En Ecopo l’approche est très spécialisée et pointue. En management, l’approche est plus large et orientée pratique.
Le choix de management est le choix du social. La gestion d’entreprise revient à comprendre les autres et savoir de quoi ils parlent. C’est pouvoir discuter aussi efficacement avec un service juridique, de ressources humaines ou à un analyste sortant d’Ecopo. Donc de ce point de vue, l’approche management balaye plus de points mais moins en profondeur. Ce qui dans le fond, ne me semble pas un handicap pour l’avenir.
Antoine : Presque chaque semaine, nous avons une présentation orale. Il faut donc vaincre sa peur de parler en public. Je pense que c’est une chose extrêmement importante que nous n’apprenons malheureusement pas assez en HEC. Le bachelor en Management nous prépare à faire face à des clients et rendre des rapports clairs et concis, en bref, on met un réel pied dans le monde professionnel.
Quels sont selon toi les débouchés les plus adaptés ?
Julie : Tout dépend des matières que vous prenez. Certains arriveront à parfaire un dossier pour candidater dans le secteur financier, d’autres pourront se diriger vers l’industrie, le marketing ou les ressources humaines. Voir même le droit.
N’oubliez surtout pas que votre diplôme est un signal de vos compétences et est en quelque sorte sensé représenté votre personnalité. Donc si vous prenez Ecopo simplement pour le défi et finissez par appliquer dans un secteur se rapprochant plus du management, garde à vous.
Vu d’un autre sens, vous en conviendrez que pour un recruteur, management veut dire ‘’gestion d’entreprise’’. Si vous pensiez devenir analyste macro pour la BNS, vous vous plantez.
Antoine : Je pense des domaines plutôt “Client facing“, comme le marketing, communication, mais aussi dans toutes les entreprises allant de la PME aux grandes entreprises sans oublier bien sûr la création de sa propre startup. Le choix est bien plus vaste qu’en Eco Po, des notions parfaites en math sont un atout, mais être à l’aise avec les math et le management l’est encore plus !
Selon toi, quelles personnes devraient choisir le Bachelor en Management ?
Julie : Les personnes souhaitant se spécialiser dans un domaine : la finance, le droit, le marketing. Ceux qui souhaitent faire de multiples activités extra-universitaires voir même mettre un pied dans le milieu professionnel en échappant aux cours trop prenant d’Ecopo.
Mais surtout les personnes aimant la communication, les présentations, parler en public et travailler en groupe.
Antoine : Une personne qui ne souhaite pas finir le reste de sa vie dans un bureau à faire de la recherche…
Quel cours t’as vraiment marqué, qu’il ne faut pas rater ?
Julie : Je dirais Financial Markets de Pr. Amit Goyal. C’est un cours complet qui permet d’aller au bout des modèles financiers que l’on voit au cours de Principe de Finance et Finance d’entreprise. Mais surtout, le prof ne laisse pas indifférent ! Je vous laisse découvrir.
Antoine : Human Branding du professeur Felicitas Morhart sur la relation entre une marque et un homme. Passionnant !
Pour finir, si ton rythme de travail en 3éme était une chanson, laquelle serait-elle ?
Julie : Career Opportunities – The Clash
Antoine : Pink Martini – Je ne veux pas travailler
Voici venue la fin de nos témoignages.
Un grand merci à Julie et Antoine pour leurs témoignages.
Nous espérons infiniment que cela à permis de vous éclairez dans vos choix et que vous n’aurez plus a vous fier a vos idées reçues.
Mais n’oubliez pas. Peu importe le choix, aussi important soit-il, il n’est jamais trop tard pour changer de voie : le Master et le Doctorat servent à ça.
Au pire, refaite un Bachelor 😉
Stay tuned on HEConomist !
Alexandre Azan-Soulié
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