Que vous soyez étudiant ou non, vous avez sûrement déjà entendu parler de cette période maudite, où le temps est maussade, les gens grincheux, cernés et stressés : je parle évidemment de la fameuse période de révision. Entre les dizaines de résumés à apprendre par cœur, la pression des professeurs, le manque de sommeil et la peur de l’échec, cette phase ne rend personne indifférent et laisse souvent des séquelles. Afin de maximiser leurs chances de réussite et de pouvoir surmonter cette véritable épreuve du combattant, bon nombre d’universitaires laissent de côté le café ou autre boisson énergisante pour laisser place à des substances que l’on peut appeler drogues des étudiants. Malheureusement, ces substances sont souvent consommées sans avoir pris connaissance des éventuels effets secondaires qui peuvent surgir, ce qui peut s’avérer très dangereux. La plus répandue se nomme la Ritaline.
La Ritaline, aussi connue sous le nom de méthylphénidate, est un médicament prescrit pour les personnes atteintes de troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Pour faire simple, et même si ses mécanismes d’action restent assez superflus, cette substance ralentit l’élimination de l’adrénaline et de la dopamine dans le cerveau. En d’autres termes, elle met la personne dans une sorte d’extase totale, de surpuissance, avec l’impression d’avoir ses capacités dupliquées et une concentration poussée au maximum. Ce médicament est également conseillé pour les personnes atteintes de narcolepsie, qui est le besoin incontrôlable de dormir.
Premièrement et heureusement, elle n’entraîne pas de dépendance. Cependant, comme tout médicament, la Ritaline a ses effets secondaires qui diffèrent selon les personnes. Les plus courants sont la perte de faim, l’état d’anxiété, la dépression ou la perte de motivation. Dans les cas extrêmes, cette substance peut également entraîner l’envie de suicide, des hallucinations ou des convulsions qui peuvent mener jusqu’à l’AVC. Il est en effet extrêmement dangereux de s’automédiquer sans contrôle préalable du médecin, alors que les prescriptions sont rarement lues et comprises par le patient.
Classée dans la catégorie des stupéfiants et proche de l’amphétamine, la Ritaline est très répandue dans les universités aux États-Unis, allant même jusqu’à la banalisation. Selon différentes études américaines, la proportion d’étudiants qui consomment des médicaments sans prescription pour améliorer leurs performances varie de 3 % à 11 %. En Suisse, le sujet est un peu plus tabou, mais le constat est le même. J’en ai fait l’expérience à l’examen d’entrée de médecine, où la quasi-totalité de mes amis ont parlé de la Ritaline comme « obligatoire ».
Les moyens pour s’en procurer sont multiples, de l’achat sur le dark net aux fausses ordonnances. Même dans nos belles universités helvétiques, on peut trouver des marchés de Ritaline. En effet, les personnes avec de vraies ordonnances ont le monopole et vendent une de leurs pastilles à des prix passablement élevés. Notamment dans la faculté de médecine, il n’est pas très difficile d’en acquérir.
Le constat que l’on peut faire et qui soulève beaucoup d’interrogations est le suivant : les élèves se retrouvent face à une telle pression qu’ils se remettent en question jusqu’au point de consommer des substances capables d’élever leur niveau d’intelligence à court terme. On pourrait simplement comparer cela à un athlète qui se dope face à un grand évènement sportif. Mais ici, la problématique est autre. Normalement, les universitaires sont censés étudier un domaine pour lequel ils présentent un fort intérêt. Or, à cause de la surcharge de travail et des exigences toujours plus élevées, les étudiants vont mettre leur santé en jeu pour tenter d’éviter l’échec. Le résultat est donc très simple : le système fait passer la réussite de l’étudiant avant l’apprentissage.
Même si je ne pense pas avoir la science infuse de la réussite aux examens, je peux affirmer que les conseils suivants ne vous feront que du bien dans votre cursus : ne négligez pas votre hygiène de vie, que ce soit au niveau du sport, de la nourriture ou du sommeil. Faites des pauses, le cerveau n’a pas la capacité de se concentrer plus de 45 minutes sans pause, donc faites des sessions alternées de travail-pause. Essayez de supprimer le plus possible les distractions, comme les réseaux sociaux et leurs notifications incessantes. Anticipez et planifiez, pour fractionner votre matière. Et enfin, le plus important, entourez-vous des bonnes personnes, car le travail en groupe fait souvent ressortir le meilleur de chaque individu.
Enfin, si malgré toutes ces précautions, votre concentration et votre travail laissent à désirer, tournez-vous vers des produits naturels qui sont aujourd’hui un moyen sûr de se faire du bien tout en protégeant votre organisme. N’oubliez pas qu’avant les études, votre santé est votre bien le plus précieux.