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Le braconnage des éléphants : Une bataille contre le temps en Afrique

L’éléphant africain, qui ne le connait pas ? Cet animal majestueux qui est sur notre terre depuis des millions d’années, bien plus longtemps que les premiers être-humains, qui nous a vu évoluer, qui a vu notre développement, qui nous a accompagnés tout le long de l’histoire.

 Au début, on partageait ce monde sauvage et inconnu avec eux. Mais l’être humain ne se satisfaisait pas d’une vie pour la survie comme les éléphants et tous les autres animaux. Non, on commençait à maîtriser et contrôler notre environnement et depuis, le rapport entre l’éléphant et l’être humain est devenu inégal.

On l’a tué pour manger, on l’a exploité pour transporter, on s’est servi de lui en temps de guerre, comme les ennemis d’Alexandre le Grand l’ont fait dans la bataille de Gaugamèles en 331 av. J.-C.

Finalement, il est devenu un trophée pour les chasseurs. Cette chasse, qui est considérée jusqu’à aujourd’hui par certains individus comme un sport, a vu son zénith pendant la période de la colonisation et révolution industrielle entre 1850 jusqu’à 1960. Alors que les pays occidentaux ont étendu leur pouvoir à travers le monde, ils découvrirent de vastes paysages qui leurs semblaient fortuné par une richesse des ressources inépuisable. Parmi celles-ci se trouvait l’ivoire de l’éléphant, qui devenait un matériel précieux, transformé en bijoux ou même en clavier de piano.

À ce jour cette chasse génère encore des millions de dollars en profits, est reste un sujet délicat et émotionnel pour la politique des pays africains et le monde entier.

Mais la problématique est encore bien plus grande que simplement la chasse, il y a encore pire : le braconnage illégal. Aujourd’hui, il représente la plus grande menace pour les éléphants africains, qui ainsi ont trouvés leur place dans la liste des espèces protégées.

L’ELEPHANT, UNE CREATURE INDISPENSABLE POUR NOS ECOSYSTEMES

Les chiffres parlent pour eux-mêmes. Au début du 20ème siècle vivaient environ 10 millions d’éléphants sur le continent africain, en 1979 1,3 millions et aujourd’hui leur chiffre est estimé à environ 350’000 jusqu’à 400’000. Cela est frappant et la situation est très sérieuse. Puisque l’éléphant est un élément important dans l’écosystème peu importe où il se trouve, que ce soit dans la savane, le désert ou même dans la forêt équatoriale.

Il ne contribue pas seulement à la distribution de semences et d’éléments nutritifs en éliminant ses aliments, mais aussi en mangeant des arbustes et en créant des clairières quand il traverse les buissons. Autrement dit il transforme le paysage de manière durable pour les autres espèces et même pour l’être humain. Bref si l’éléphant est en danger, l’écosystème est en danger et sa disparition pourrait avoir de graves conséquences sur les humains.

Retour au sujet, il est estimé qu’environ 20’000 à 30’000 éléphants sont braconnés par an, en moyenne entre 55 et 83 éléphants par jour, ça fait entre 3 à 5 éléphants par heures ! Imaginez ces chiffres dévastateurs. Bien sûr, il faut mentionner que les chiffres ne sont pas exacts étant donné que les braconnages ne sont pas tous découverts comme l’observation et le contrôle de tous les éléphants dans la nature est simplement impossible, néanmoins cela n’atténue pas le problème.

L’IVOIRE PLUS CHER QUE LA COCAÏNE

Mais il se pose la question : qui est responsable pour le braconnage et pourquoi poursuivent-ils un tel but ?

L’ivoire confisqué par les autorités (source : WFF France)

C’est une constellation très complexe qui s’étend à travers les pays africains et la zone asiatique, qui touche principalement des personnes provenant de situations de pauvreté et des cercles mafieux agissant sur le marché noir. La situation est telle que certaines personnes très pauvres, sans perspective et rempli de désespoir se retrouve avec le choix entre abattre des éléphants pour l’argent ou se battre pour leur propre survie est celle de leur famille. Ils sont exploités à cause de leurs conditions de vie misérables et l’argent qu’ils reçoivent n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Cependant, ce sont finalement eux, les acteurs qui agissent et tuent les éléphants à travers des armes à feu, des empoisonnements ou d’autres méthodes cruelles pour enfin enlever leurs défenses.

Néanmoins ce sont les cercles mafieux qui en profitent pleinement grâce à la demande croissante d’ivoire, qui a lieu particulièrement en Asie. Le trafic de l’ivoire tourne autour de 3 milliards chaque année. C’est estimé qu’environ 70% de l’ivoire légalement et illégalement commercialisé se trouve où se trouvait un moment donné en Chine.

La cause en est non seulement l’utilisation de l’ivoire comme symbole de statut social, mais aussi de plus en plus pour des médicaments douteux en Asie de l’Est et du Sud-Est. De nombreuses études ont déjà réfuté l’effet soi-disant médicinal de l’ivoire. La raison est très simple, à savoir que l’ivoire et la corne de rhinocéros, entre autres, sont constitués de kératine, la même matière que nos cheveux et nos ongles. Ainsi, ces pauvres créatures sont cruellement massacrées par groupes entiers pour leur ivoire, qui est ensuite utilisé soit comme dépoussiéreur dans les maisons ou les appartements, soit comme médicament en raison de la croyance en leurs pouvoirs de guérison.

De plus, le prix du gramme d’ivoire est exorbitant et ne cesse d’augmenter, parfois même plus cher que la cocaïne. Contrairement à la drogue blanche, l’ivoire ne peut pas être produit et avec chaque éléphant perdu, la marchandise ne fera que se raréfier et, selon une simple logique économique, les prix ne feront qu’augmenter encore plus. Même les éléphants sans défenses sont attaqués par les braconniers, car moins il y en a, plus ils peuvent vendre l’ivoire cher. Malheureusement, l’avidité et le pouvoir amène les personnes impliquées à oublier tout principe moral ou éthique.

LE PROBLEME A L’ÉGARD DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

Mais la question de morale et d’éthique se pose dans un cadre encore plus grand, celui de la communauté internationale. Après une baisse drastique des populations d’éléphants dans les années 1980, le commerce international de l’ivoire a été interdit en 1989 par la Convention de Washington sur la protection des espèces menacées d’extinction.

Malgré tout, le montant d’éléphants a continué de descendre et le crime organisé a trouvé d’autres moyens, notamment la corruption pour poursuivre leur activité. Aujourd’hui il existe de grandes différences dans la lutte contre le braconnage, certains pays l’interdisent, d’autres ne l’interdisent pas, dont l’Afrique du Sud par exemple qui autorise toujours le commerce de l’ivoire.

Les États-Unis ont interdit depuis 2016 tout commerce de l’ivoire, à compter de cette date. La Chine a suivi en 2018, néanmoins elle reste le plus grand marché, et depuis le 19.01.2022 l’union européenne a mis en vigueur une loi qui interdit également tout commerce. Cela signifie pour tous les responsables qui sont engagés dans la lutte contre le braconnage un pas dans la bonne direction, mais cela ne suffira pas.

Des rangers entraîné par les forces militaires à Zambie pour lutter contre les braconniers

Le crime ne peut pas simplement être arrêté par la loi, il nécessite des processus rigoureux pour dissuader les futurs co-fondateurs, une surveillance stricte et, surtout, de nombreuses ressources qui ne sont pas toujours disponibles pour traquer les auteurs. Cela coûte beaucoup d’argent que les états ou mêmes des propriétaires privées doivent dépenser afin d’assurer la protection des animaux. Toutefois l’intérêt économique se cache aussi derrière, car l’éléphant en tant que plus grand animal terrestriel du monde, attire les touristes et remplit les caisses de l’État et les poches des propriétaires privés. Le tout s’apparente parfois à des scènes de guerre, dans laquelle des soldats armés sont déployés, patrouillant dans les parcs nationaux et les terrains privés et éclatent parfois en fusillades avec des braconniers.

LA LUTTE CONTRE L’EXTINCTION

Aussi, il y a beaucoup d’associations comme WWF qui s’engagent dans divers domaines, par exemple en mettant en place des moyens pour lutter contre la pauvreté et la manque d’éducation dans les pays africaines ou en s’adressant aux personnes dans les pays d’acheteurs avec des campagnes de publicité, pour inciter les consommateurs à changer leurs comportements.

L’une des dimensions très importantes est la création d’alternatives pour les personnes vivant en pauvreté et de leurs aider à établir des moyens d’existence durables pour qu’ils ne choisissent pas de s’engager dans le cycle du braconnage. Cela représente le côté durable qui vise à aller à la racine du problème.

De l’autre côté il y a des milliers des personnes qui sont impliqués dans la protection comme on a déjà nommé auparavant en tant que gardes armés mais aussi à travers la formation des rangers locaux et par la pose des capteurs directement sur les éléphants afin de suivre leurs déplacements.

La surveillance des éléphants est un élément nécessaire dans l’intention de suivre exactement l’évolution de la population, mais aussi de pouvoir traquer leurs parcours dans la nature ce qui permet de mieux les protéger, ceci peut finir dans des cas très extrêmes même par un transport aérien afin de retourner l’animal dans un endroit plus sécure où pour des raisons de reproduction. Un excellent exemple est le rapatriement des éléphants mâles avec des grands défenses depuis le Parc national Kruger au « Addo Elephant Park » en Afrique de Sud, pour des raisons génétiques étant donné que par le braconnage, le génome des défenses est en déclin, ce qui entraîne de plus en plus d’éléphants sans défenses, ce qui était le car dans ce dernier parc. Aujourd’hui cette action a fini par porter ses fruits et on peut voir dans le « Addo Elephant Park » que le génome est en train de se disperser de nouveau parmi les éléphants nouveau-nés.

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Pour conclure, il y a beaucoup de personnes qui sont engagées dans la lutte contre le braconnage et des progrès considérables ont été réalisés, mais la lutte ne s’arrête pas aujourd’hui, ni dans les prochaines années. Le problème est complexe et un article ne saurait couvrir tous les éléments importants à ce sujet. De plus l’éléphant n’est pas la seule espèce touchée par le braconnage illégal.

Malgré cela, j’espère vous avoir présenté ce problème grave et que cela vous encourage à vous informer plus en détail. Pour ceux qui sont plus intéressés, vous pouvez facilement trouver des informations sur Internet.

Finalement, j’aimerais vous dire simplement d’apprécier ce géant d’Afrique, car on ne sait pas jusqu’à quand il va encore partager ce monde avec nous, des experts estiment que sans mesures drastiques, l’éléphant dans la nature disparaitra d’ici 2050.

Sebastian Hügi
Sebastian Hügi
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SOURCES (cliquez sur les titres pour en savoir plus)

WFF : l’éléphant une partie de l’écosystème

Wildlife Angel : Chasse et braconnage

Tagblatt : China verbietet Handel mit Elefanten

WWF : Le commerce de l’ivoire dans l’UE (en allemand)

Nationalgeographic : La chine interdit totalement le commerce de l’ivoire