Retenez bien ces mots car c’est l’unique règle du Fight Club. Mais avant de commencer à lire, prenez votre téléphone et mettez « Where is my mind ? » des Pixies. Vous serez alors transportés dans l’univers de Fight Club réalisé par David Fincher. Pourquoi reparler de ce film maintenant me direz-vous ? Ma réponse est sans équivoque : Le César d’honneur 2023. Une scène irréaliste a créé la surprise à Canne cette année : Brad Pitt est arrivé en catimini pour décerner le César d’honneur à son ami et mentor David Fincher. En effet, leur histoire évolue au gré de ces trois films culte : Seven, Fight Club et The curious case of benjamin Button. David Fincher réalisateur se tient alors derrière la caméra et Brad Pitt nous dévoile son jeu d’acteur. Fight Club se place sans conteste comme leur chef d’œuvre. Pourquoi vous demanderez vous ? Pour ceux qui ne l’ont pas vu, vous êtes prévenus, nous allons lever le voile sur cette œuvre.
“Stop Trying to control everything and just let go. Let go !”
Vous vous souvenez de l’unique règle du Fight Club ? Bien, alors oubliez la. Le principe même du Fight Club est de n’avoir aucune règles. Tyler Durden, joué par Brad Pitt, se présente comme un être anti conformiste. Toutefois ça n’est pas lui le personnage principal. C’est celui sans nom qui laisse sa vie lui glisser dessus ; métro, boulot, dodo, encore, encore et encore. Insomniaque, conformiste et gangréné par une crise identitaire, il se réconforte en allant à des groupes de paroles réservés à des malades. C’est d’ailleurs à ce moment qu’il rencontrera une certaine Marla en proie aux mêmes problèmes que lui.
L’histoire commence réellement lorsque l’inconnu se retourne pour regarder l’homme à côté de lui dans l’avion. Ce dernier semble indomptable, charismatique et dégage une énergie incomparable. C’est Tyler Durden. Tiens, quelle coïncidence tous deux s’aperçoivent qu’ils ont la même mallette. Quelques mots échangés et déjà tous les opposent. Le soir même porté par l’ombre de Tyler, l’inconnu lâche prise et téléphone à Tyler Durden sans trop savoir pourquoi.
“The things you own end up owning you”
Tyler Durden nous déballe sa vision du monde ; une vérité bien trop souvent dissimulée par nos illusions. Il nous supplie d’être nous-même, de ne pas faire semblant. Peu à peu, il déconstruit tout ce qu’on nous apprit. Par la colère. Par la violence. Il crée le Fight Club comme une révolte violente pour toutes les âmes perdues qui cherchent un sens. Il nous mène dans une quête de l’individualité, de l’authenticité. Selon lui, notre insignifiance est masquée par une vague incessante de produits de la société de consumérisme. Tyler Durden rejette tout confort pour se concentrer sur l’essence des autres et la sienne. Peu à peu, l’inconnu, surnommé Jack, suis l’onde crée par Tyler. Un déchainement de colère qui semble désormais les contrôler, tout comme leurs possessions. Tous deux semble dépassés. D’un extrême consumériste, ils sont passés à l’autre. Tout s’effondre. Jack ou Tyler ? Qui sont-ils ? Ne seraient-ils pas comme le Ying et le Yang ? Jack, le conformiste par excellence qui rencontre Tyler, comme si ce dernier devait lui faire découvrir une partie de lui-même qu’il dissimule sous le matérialisme. Jack ou Tyler ? Ou une seule est même personne qui se découvre ? Ou une seule personne qui nous ouvre une réflexion ?
Dans la même thématique, la rédaction vous propose les articles suivants :