Si cet été vous avez décidé de partir en retraite spirituelle dans une yourte au fin fond de la Mongolie, ou simplement de faire une hibernation profonde après un semestre éprouvant, vous êtes au bon endroit ! Cet article a pour but, non sans une pointe d’humour, de vous mettre à jour sur les infos les plus brûlantes de l’été (vous voyez, déjà une première blague). On parlera de tout, de la France à l’international, en passant par l’Europe. On ne prétend pas faire un tour complet de toutes les actus, mais on vous promet que ça vaut le coup d’œil.
PS : en bonus pour la photo de couverture, un aperçu du petit coin de paradis où votre équipe de rédaction préférée a rechargé ses batteries. Quelques jours de repos bien mérité pour revenir en pleine forme et attaquer ce nouveau semestre avec encore plus d’énergie (et de café) !
Europe
L’été 2024 a été marqué par des bouleversements politiques majeurs dans plusieurs pays européens, notamment à cause des élections européennes de juin 2024.
Au Royaume-Uni, les élections législatives du 4 juillet ont infligé une défaite historique aux conservateurs, au pouvoir depuis 14 ans sous le gouvernement de Rishi Sunak. Le Parti travailliste, mené par Keir Starmer, a remporté une victoire écrasante en obtenant la majorité absolue avec 412 sièges, tandis que les conservateurs ont chuté à seulement 131 sièges, perdant ainsi 141 sièges. Les libéraux-démocrates ont remporté 61 sièges, et le parti Reform UK de Nigel Farage a fait son entrée au Parlement avec 13 représentants. Cette défaite a ouvert la voie à un changement majeur à la tête du gouvernement, avec la nomination de Keir Starmer comme Premier ministre par le roi Charles III, marquant un tournant dans la politique britannique.
En France, les élections législatives de juillet 2024 n’ont pas manqué de semer le chaos politique. À la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, elles ont donné naissance à un Parlement très divisé : NFP (182 sièges), Ensemble (168 sièges), le Rassemblement national (143 sièges) et Les Républicains (46 sièges). Après la démission du gouvernement Attal le 16 juillet, Emmanuel Macron a pris son temps — 51 jours précisément — avant de désigner un nouveau Premier ministre. Chaque semaine apportait son lot de justifications, renforçant le suspense de ce feuilleton politique. Finalement, le 5 septembre, le président a nommé Michel Barnier. Ce « jeune » de la politique, connu notamment pour son rôle dans le Brexit est plus que deux fois plus âgé que Gabriel Attal. Ce choix, marqué par un virage à droite, a provoqué des remous à gauche, malgré les résultats non-négligeables de cette dernière. Néanmoins, leur poids électoral n’a manifestement pas suffi pour leur garantir une place dans ce nouveau gouvernement.
En parallèle de ces changements politiques en Europe, la guerre en Ukraine continue de s’enliser. Depuis février 2022, le conflit entre la Russie et l’Ukraine se prolonge sans issue militaire décisive. L’été 2024 a vu des offensives et contre-offensives sans succès, tandis que les forces ukrainiennes peinent à maintenir leur position. Dépendant de plus en plus de l’aide militaire occidentale, Kiev a lancé en août une offensive surprise en Russie, révélant une faiblesse dans le renseignement russe. Cette initiative, cependant, n’a pas conduit à une désescalade, et le conflit demeure dans une impasse, avec des perspectives de paix incertaines.
Amérique du Nord
Aux États-Unis, le 21 juillet, la campagne électorale a pris un tournant « étonnant » quand Joe Biden a décidé de renoncer à un second mandat. Ce n’est pas comme si sa performance désastreuse lors d’un débat face à Donald Trump avait semé des doutes sur sa capacité à gouverner… Ajoutez à cela la pression croissante de donateurs et de figures influentes du Parti démocrate, qui, apparemment, avaient du mal à imaginer une victoire avec Biden, et hop, l’affaire était pliée. Biden a donc, sans surprise, apporté son soutien à Kamala Harris, malgré les divisions qu’elle crée au sein du parti. Pour tenter de rassembler tout ce beau monde, Harris a choisi Tim Walz, gouverneur du Minnesota, comme colistier, espérant que ce duo magique séduirait l’aile gauche et les électeurs du Midwest, un bastion républicain. Mais spoiler alert : la campagne de Harris n’a pas démarré sur les chapeaux de roue, plombée par une économie en berne et des marchés financiers en chute libre.
Pendant ce temps, de l’autre côté, Donald Trump continue sa campagne républicaine en mode super-héros. Après avoir survécu à deux tentatives d’assassinat, dont une le 13 juillet lors d’un meeting en Pennsylvanie où il s’en est sorti « légèrement blessé » (comprenez : l’image sanglante a fait sensation), son soutien parmi les républicains n’a fait que croître. Mais la seconde attaque, survenue le 15 septembre lors d’une partie de golf, n’a pas eu le même impact, car sans images choc, apparemment, les électeurs s’ennuient vite. Malgré tout, Trump reste fidèle à sa base, mais face à une Kamala Harris plus jeune et plus énergique, l’effet de ces attentats sur les électeurs indécis semble moins percutant.
Au Mexique, la scène politique a également été bouleversée avec l’élection de Claudia Sheinbaum le 2 juin 2024. Elle devient ainsi la première femme présidente de l’histoire du pays, remportant une large victoire avec entre 58 % et 60 % des voix face à sa rivale de centre-droit, Xochitl Galvez. Ancienne maire de Mexico, Sheinbaum succède à son mentor politique, Andres Manuel Lopez Obrador, et prendra ses fonctions le 1er octobre 2024. Elle hérite d’un pays ravagé par la narcoviolence, avec une moyenne annuelle de 30 000 homicides liés aux cartels de la drogue, ainsi que d’une crise aiguë de féminicides. Sheinbaum a promis de renforcer la Garde nationale et de poursuivre une politique de « zéro impunité » pour ramener la sécurité dans le pays. Son parti, Morena, conserve une « majorité qualifiée » au Congrès, en grande partie grâce à la popularité de Lopez Obrador et à l’ancrage solide de Morena à travers le pays. Malgré quelques incidents violents lors du scrutin, la participation électorale a été forte, marquant un moment historique pour le Mexique.
Asie-Pacifique
En Asie, les tensions ont encore grimpé, et surprise, la Chine est au cœur de la controverse. Cette fois, Manille accuse des navires chinois d’avoir attaqué un bateau de pêche philippin, mais Pékin, fidèle à son style, a évidemment une version alternative des faits. Ces incidents se déroulent, bien sûr, dans une zone maritime que la Chine revendique sans complexe, bien que ses voisins et une décision de la Cour internationale d’arbitrage qualifient ces revendications d’illégitimes. Mais pourquoi se soucier des lois internationales quand on peut simplement redessiner les cartes à son goût ? En réponse, les États-Unis ont rappelé leur soutien aux Philippines et à leurs autres alliés dans la région, malgré la distraction de la campagne présidentielle. Pendant ce temps, le Forum des îles du Pacifique a lancé une Initiative de police du Pacifique, centrée sur l’Australie, pour tenter de contenir l’influence grandissante de Pékin. Ajoutons à cela que le Japon a signalé la petite visite impromptue d’un avion espion chinois dans son espace aérien, ce qui a bien évidemment poussé Tokyo et Manille à resserrer encore leurs liens militaires. Après tout, quand on a un voisin qui prend ses désirs pour des réalités géographiques, mieux vaut être prêt.
Au Bangladesh, des émeutes violentes ont éclaté, faisant plusieurs centaines de morts et des milliers d’arrestations. Les manifestations, initiées par des étudiants, visaient à dénoncer l’accès restreint aux emplois publics, souvent réservés aux proches du pouvoir, ainsi que l’absence d’une véritable opposition à la Première ministre Sheikh Hassina, au pouvoir depuis 2009. La répression brutale, avec des tirs à balles réelles, a entraîné un lourd bilan humain. En réponse à cette crise, Sheikh Hassina a fui le pays, et le président a dissous le Parlement. Mohammad Yunus, ancien prix Nobel de la paix, a été nommé à la tête d’un gouvernement intérimaire, un choix applaudi par les manifestants. L’armée reste un acteur clé dans cette situation instable.
Au Pakistan, le 16 juillet, une attaque revendiquée par les Talibans pakistanais a fait huit morts parmi les soldats dans la région de Bannu, au nord-ouest du pays. L’attaque, qui a débuté par des échanges de tirs, a été suivie d’un attentat suicide à la voiture piégée visant un poste militaire. Tous les assaillants ont été neutralisés. Cet incident fait partie d’une série d’affrontements dans les provinces de Khyber Pakhtunkhwa et du Baloutchistan, marquées par une escalade des violences que le Pakistan attribue aux Talibans opérant depuis l’Afghanistan, ce que Kaboul dément.
Pendant ce temps, la situation des réfugiés afghans au Pakistan continue de se détériorer. Depuis septembre 2023, plus de 550’000 Afghans ont été expulsés dans le cadre du fameux plan IFRP (International Forced Return Plan) – un nom qui aurait difficilement pu être plus clair. Les expulsions frappent surtout des femmes et des enfants, les rendant encore plus vulnérables en les renvoyant en Afghanistan, où une crise humanitaire est déjà en cours. L’OIM et le HCR fournissent une assistance juridique et humanitaire tout en appelant à la suspension de ces retours forcés jusqu’à ce que des conditions sûres soient assurées.
En Inde, le Premier ministre Narendra Modi a remporté son troisième mandat lors des élections législatives de juin 2024, prouvant qu’il est toujours l’homme fort de la politique indienne. Bien que son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), et ses alliés aient remporté 272 sièges sur 543, le BJP seul a vu sa majorité absolue s’effriter, passant de 303 à 240 sièges. Modi doit désormais compter sur ses alliés pour gouverner. Pendant ce temps, le principal parti d’opposition, le Congrès, a fait un joli bond en doublant son nombre de sièges, passant de 52 à 99. Et pendant que Modi célèbre cette victoire comme une preuve indiscutable de la confiance du peuple, l’opposition n’a pas manqué de souligner que perdre sa majorité absolue ressemble étrangement à une « défaite morale ». Comme quoi, même en politique, tout est une question de perspective.
Afrique
En Afrique de l’Ouest, la situation sécuritaire au Niger continue de se détériorer. Quinze civils ont été tués et plusieurs blessés lors d’une attaque menée par des « terroristes » dans la région de Tillabéri, à l’ouest du pays. Le nombre de victimes des attaques jihadistes a doublé depuis l’arrivée au pouvoir du régime militaire, exacerbant l’instabilité de cette région frontalière avec le Mali et le Burkina Faso.
Dans le voisinage immédiat, au Nigeria, les émeutes de la faim ont éclaté, comme si une inflation de 34 % et un coût de la vie impossible à gérer n’étaient pas déjà suffisants pour assaisonner la vie quotidienne. Bien que le pays soit l’un des plus grands producteurs de pétrole au monde, la moitié de sa population survit avec moins de 2 dollars par jour – un exploit remarquable d’ironie. Face à des prix qui explosent plus vite que les revenus, les manifestations ont rapidement pris de l’ampleur. La réponse ? Une répression sévère, bien sûr, avec une vingtaine de morts à la clé. Parce qu’apparemment, dans certains cercles, affamer les gens n’est pas suffisant, il faut aussi s’assurer qu’ils ne se plaignent pas trop fort.
En Afrique centrale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d’alerte internationale en réponse à une résurgence du mpox (anciennement variole du singe). La République démocratique du Congo est particulièrement touchée, avec au moins 548 décès enregistrés depuis le début de l’année. Un variant plus dangereux du virus a également été détecté pour la première fois hors du continent, suscitant de nouvelles inquiétudes quant à sa propagation.
Au nord du Mali, les tensions restent vives avec des affrontements armés entre les forces maliennes, soutenues par les mercenaires du groupe Wagner, et les rebelles touaregs. Ces derniers ont publié des vidéos récupérées sur les corps de mercenaires russes tués lors des combats à Tinzawaten fin juillet 2024. Les rebelles affirment avoir tué 84 mercenaires de Wagner, soulignant la persistance du conflit dans cette région sahélienne.
En Afrique du Nord, un tournant diplomatique majeur est survenu avec la décision de la France de reconnaître officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, suivant ainsi la position adoptée par Donald Trump en 2020. Ce territoire, anciennement connu sous le nom de Rio de Oro, a été l’objet d’un conflit gelé entre le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, depuis près de cinquante ans. La France considère désormais le Maroc comme un partenaire plus stable que l’Algérie, malgré les appels de l’ONU pour un référendum d’autodétermination.
En Afrique du Nord, toujours, la crise migratoire a continué de secouer la région. Près de 300 migrants ont tenté de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc dans la nuit du 11 au 12 août. Les sauveteurs en mer espagnols ont pu secourir 24 personnes, tandis qu’une embarcation contenant 14 corps en décomposition avancée a été découverte près des côtes de la République Dominicaine, illustrant les dangers extrêmes des routes migratoires transatlantiques.
Sur la scène diplomatique européenne-africaine, un hommage a été rendu aux combattants africains ayant participé au Débarquement de Provence lors du 80e anniversaire de cette opération. Le président français Emmanuel Macron, entouré de plusieurs chefs d’État africains, a célébré cette journée historique le 15 août, mettant en lumière la contribution des soldats des anciennes colonies dans la libération de la France durant la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, en Afrique de l’Est, la Tanzanie semble avoir décidé de ramener un peu de nostalgie autoritaire. Plus de 500 membres du principal parti d’opposition, y compris des figures de premier plan comme Freeman Mbowe et Tundu Lissu, ont été arrêtés avant un rassemblement interdit – parce qu’après tout, qui a besoin de liberté d’expression à l’approche des élections locales ? Bien sûr, ces arrestations massives ont provoqué une vague d’indignation parmi les organisations de défense des droits humains, qui, une fois de plus, doivent rappeler que ce genre de pratiques répressives n’est pas exactement le signe d’une démocratie en bonne santé. Mais bon, à quelques mois des élections, pourquoi ne pas se débarrasser de l’opposition à l’ancienne ? Ça semble toujours plus simple que d’essayer de la battre dans les urnes.
Moyen-Orient
À la suite du décès, possiblement accidentel, du président Ebrahim Raïssi le 19 mai, l’Iran organise des élections présidentielles. Le réformateur Massoud Pezeshkian, connu pour ses critiques des violences contre les femmes iraniennes après le meurtre de Mahsa Amini, remporte le scrutin avec plus de 53 % des voix face au conservateur Saïd Jalili. Pezeshkian prône un apaisement des relations avec les États-Unis pour alléger les sanctions économiques, bien que le pouvoir réel en Iran reste entre les mains du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.
Parallèlement, le conflit entre Israël et le Hezbollah, qui a débuté en octobre 2023, s’est intensifié à l’automne 2024. Des frappes israéliennes massives sur des positions du Hezbollah au Liban, notamment à Beyrouth et dans la région de la Bekaa, ont tué des centaines de personnes. En réponse, le Hezbollah a lancé des missiles de longue portée contre des cibles israéliennes, y compris près de Haïfa et de Tel Aviv. Israël envisage maintenant une incursion terrestre au Liban, ravivant le souvenir de la guerre de 2006.
Des opérations clandestines israéliennes, telles que l’explosion simultanée de dispositifs de communication du Hezbollah, ont temporairement affaibli l’organisation chiite. Malgré les appels internationaux, notamment de la France, des États-Unis et des pays arabes pour un cessez-le-feu temporaire de 21 jours, la violence ne cesse de s’aggraver. L’Iran, soutien principal du Hezbollah, condamne les frappes israéliennes mais reste relativement modéré dans son implication militaire directe. La situation humanitaire au Liban se détériore rapidement, avec des milliers de civils cherchant à fuir les zones de combat.
La confrontation entre Israël et le Hezbollah risque d’entraîner une guerre à grande échelle au Liban, avec de graves conséquences régionales et humanitaires.
Amérique Latine
En Bolivie, parce qu’apparemment un coup d’État tous les cinq ans est devenu une sorte de tradition, une nouvelle tentative a secoué le pays en juin 2024. Cette fois, c’est le général Juan José Zúñiga, chef des forces armées, qui a déployé des troupes et des blindés devant le palais présidentiel à La Paz, affirmant vouloir « restructurer la démocratie ». Ah, la bonne vieille excuse du sauvetage démocratique par les blindés… Le président Luis Arce, sans grande surprise, a dénoncé cette manœuvre comme étant un coup d’État (il faut dire qu’il a un peu d’expérience en la matière depuis 2019). Le général Zúñiga et son acolyte Juan Arnez Salvador ont rapidement été arrêtés, ce qui prouve que les coups d’État ne sont peut-être plus ce qu’ils étaient. Cette tentative intervient dans un contexte de rivalité grandissante entre Luis Arce et l’ex-président Evo Morales, qui, comme par hasard, sont tous deux candidats potentiels à la présidentielle de 2025. La communauté internationale, jamais en retard pour réagir à ce genre de situation, a fermement condamné cette tentative de coup d’État, réaffirmant, avec beaucoup de gravité, son soutien à la démocratie en Bolivie. Parce que, bien sûr, après 2019, la Bolivie n’a plus du tout besoin de ce genre de « restructurations ».
Au Venezuela, les tensions politiques se sont intensifiées avec l’élection présidentielle de l’été 2024. Nicolas Maduro a été réélu avec 51 % des voix, mais l’opposition, représentée par Edmundo Gonzalez Urrutia après la disqualification de Maria Corina Machado, conteste fermement les résultats. Des manifestations ont éclaté dans tout le pays, entraînant une répression sévère, avec des dizaines de morts et des milliers d’arrestations. Plusieurs nations, dont le Brésil, ont appelé à un réexamen des résultats électoraux.
Pendant ce temps, la diplomatie entre le Venezuela et l’Argentine a pris une tournure de soap-opera judiciaire. La Cour suprême vénézuélienne a émis un mandat d’arrêt contre le président argentin Javier Milei et plusieurs membres de son gouvernement, tout ça pour une affaire de saisie d’un avion-cargo en 2022. Pourquoi se contenter de réprimer son propre peuple quand on peut aussi créer des embrouilles à l’étranger ? En réponse, la justice argentine n’a pas tardé à rendre la pareille en émettant un mandat d’arrêt contre Maduro pour crimes contre l’humanité, évoquant un plan systématique de répression au Venezuela. Vous savez, juste un petit détail sur sa gestion des droits humains.
En Argentine toujours, la situation économique s’est considérablement détériorée au premier semestre 2024. La pauvreté a augmenté de 11 points, atteignant 52,9 % de la population, conséquence directe des mesures d’austérité mises en place par le président Javier Milei. Bien que son gouvernement ait réussi à réduire l’inflation, cette politique a entraîné une récession et des milliers de pertes d’emploi. Le chômage a également augmenté, passant de 6,2 % à 7,7 %. Ce contexte rappelle les sombres moments de la « Grande crise » de 2001, bien que le gouvernement espère une reprise économique pour 2025.
Plus au nord, en Équateur, la capitale Quito a été placée en état d’urgence en raison de 27 incendies de forêt causés par la pire sécheresse en 61 ans. Ces incendies ont détruit des maisons, forcés l’évacuation de plus de 100 familles et mobilisé plus de 2 000 pompiers, militaires et secouristes. Cette sécheresse a également entraîné des pénuries d’eau et des coupures d’électricité, exacerbant la crise dans la région. Ce phénomène climatique touche également d’autres pays d’Amérique du Sud, notamment la Colombie, le Pérou, la Bolivie, l’Argentine, le Paraguay, et le Brésil, où l’Amazonie et le Pantanal ont connu leurs pires incendies en deux décennies.
Et dans l’espace ?
Même loin de la Terre, on n’échappe pas aux problèmes… Prenez les astronautes Suni Williams et Butch Wilmore, envoyés par Boeing en juin 2024 pour une mission d’une semaine à la Station spatiale internationale (ISS). Quatre mois plus tard, ils sont toujours là-haut, coincés, parce que surprise, Boeing n’est plus en mesure d’assurer leur retour sur Terre. Une belle publicité pour l’entreprise. La NASA, qui doit gérer cette situation embarrassante, a annoncé qu’ils pourront enfin revenir grâce à la mission Crew-9 de SpaceX… en février 2025. Rien de tel qu’un petit séjour prolongé dans l’espace pour tester sa patience.
Pendant ce temps, d’autres dans l’espace ont eu un peu plus de chance. La mission Polaris Dawn de SpaceX a, elle, réussi son grand retour sur Terre. Le 15 septembre, l’équipage, dirigé par le milliardaire Jared Isaacman, est revenu sain et sauf après avoir accompli la toute première sortie spatiale privée de l’Histoire. Tandis que certains astronautes restent bloqués dans l’ISS, l’équipage de Polaris Dawn s’est offert une petite promenade à 700 km d’altitude, bien au-dessus de la Station spatiale internationale.
Le vaisseau Dragon a amerri au large de la Floride, freinée dans sa descente par des parachutes, concluant ainsi une mission ambitieuse. En plus de la sortie spatiale, les deux ingénieures Sarah Gillis et Anna Menon ont voyagé plus loin que toutes les femmes avant elles dans l’espace, atteignant 1’400 km d’altitude. L’un des objectifs majeurs de la mission était de tester de nouvelles combinaisons spatiales, que SpaceX rêve de produire « par millions » pour ses futurs projets martiens. Avec cette mission, SpaceX inaugure le programme Polaris, qui promet deux autres missions, dont une à bord de la méga-fusée Starship, destinée à des voyages vers la Lune et Mars. Pendant que certains attendent encore leur vol de retour à la maison, d’autres se préparent déjà pour des aventures interplanétaires.
Sources
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