La Global Entrepreneurship Week (GEW) est l’événement entrepreneurial de l’année, et se déroule en novembre sur tout le globe. L’événement est organisé à près de 35’000 emplacements, dans plus de 170 pays du monde et attire près de 10 millions de visiteurs par an. Il est organisé pour la onzième fois cette année en Suisse et est naturellement aussi organisé sur le campus lausannois.
Cet article s’ouvre sur une présentation de la Global Entrepreneurship Week (GEW), avant de plonger dans un focus approfondi sur Coastline, une marque de vêtements fondée en 2023 à la suite d’un voyage inspirant en Indonésie.
Contexte et importance de la GEW
Cette année, on reprend la formule qui fonctionne : conférences, tables rondes, ateliers et pitch’n’drink. Les conférences sont nombreuses et souvent techniques avec des nombreux invités experts dans leurs domaines. On y retrouve : des avocats, des professeurs de l’EPFL et des directeurs d’entreprises. Les tables rondes sont vraiment l’occasion de rentrer en contact et d’avoir des discussions plus approfondies avec des intervenants tout aussi spécialistes que pour les conférences. Les tables rondes sont aussi un fantastique outil pour le networking puisque plusieurs marques et enseignes sont présentes sur le campus pendant l’événement.
Finalement, les ateliers offrent une approche plus participative et permettent souvent de s’essayer à une nouvelle chose, par exemple, cette année, Graines d’entrepreneurs est présent sur le campus pour transmettre la fibre entrepreneuriale aux jeunes générations.
La table ronde de Coastline
Cette année, la GEW a mis en lumière des parcours inspirants, comme celui de Paul et sa marque Coastline, ainsi que celui de David, qui fait ses premiers pas dans l’entrepreneuriat en production vidéo.
Lors de la présentation, Paul a partagé les coulisses de la création de Coastline, mettant en lumière un choix stratégique clé : collaborer avec des producteurs de textile européens basés au Portugal. Ce positionnement, qui privilégie la qualité au détriment d’un coût compétitif, reflète une réponse aux tendances actuelles, où les consommateurs se montrent prêts à investir dans des produits plus chers, mais de meilleure qualité. Paul a ainsi expliqué comment cette orientation, bien que risquée, s’aligne avec les valeurs et l’identité de sa marque, offrant une perspective entrepreneuriale unique sur les défis et décisions qui ont façonné son parcours.
On sent que Paul est un passionné. Plusieurs fois pendant la conférence, il évoque le financement de l’entreprise et les difficultés financières qu’il a pu rencontrer tout en mettant l’accent sur le produit. C’est dans ce contexte qu’on a pu entendre la phrase suivante :
« Même si on est moins bien payés au début, la liberté n’a pas de prix. »
On perçoit clairement dans cette phrase l’intention de mettre en avant sa liberté, tant dans la gestion de son temps que dans la création du produit qu’il souhaite réaliser.
David, de son côté, en pleine création de sa société de production vidéo, était également présent. Une réelle complicité semble s’être établie entre les deux entrepreneurs, partageant une même vision de la production. Ils s’accordent sur l’idée de privilégier avant tout la qualité du produit, reléguant les considérations de rentabilité à un second plan.
David en profite aussi pour évoquer la difficulté qu’il rencontre à l’idée de se lancer complètement dans l’entreprenariat, même s’il produit déjà du contenu. Il évoque le stress qu’il ressentirait s’il devait gérer en plus de ses études, une entreprise de production vidéo.
Après la partie structurée, une session de questions-réponses offre au public l’occasion d’interagir directement avec les intervenants. Cette partie permet notamment d’évoquer des questions plus concrètes sur le fonctionnement d’une marque de vêtements avec des questions sur les collaborations récentes et s’ils prévoient d’en faire d’autres.
La réponse est intéressante :
« C’est surtout un grand travail de recherche, déjà pour trouver l’artiste, puis pour la conception du logo. »
C’est l’occasion d’évoquer les choses qui ont fonctionné, comme le fait de fusionner les communautés, et de gagner en couverture médiatique, mais c’est aussi l’occasion d’évoquer ce qui les a challengés, comme les visions avec l’artiste, les temps morts entre les propositions d’œuvres et aussi le fait d’oser dire que ça leur plaisait ou non à différents moments du processus de création. Il en résulte une collaboration magnifique Suisso-Brésilienne avec l’artiste Yuri Léal.
D’autres questions ont véritablement permis au public de se projeter dans la vie d’entrepreneurs. Elles ont abordé des thématiques variées, comme la gestion de l’échec et les leçons à en tirer, illustrées par l’exemple marquant d’une tentative infructueuse de location de local pour développer la marque. Des interrogations sur le financement et les apports nécessaires pour lancer une entreprise ont également enrichi les échanges.
La table ronde s’est clôturée par un quiz interactif Kahoot, axé sur la marque et son histoire. À l’issue du jeu, la gagnante a eu la surprise de recevoir un pull de la marque en récompense.
Les deux entrepreneurs nous touchent par leurs engagements et nous laissent avec un réel sentiment d’espoir, porté par leur approche sincère et engagée.
Après les conférences, place aux échanges informels autour des apéros, un moment privilégié pour rencontrer les intervenants et les marques dans une atmosphère conviviale. C’est l’occasion idéale de discuter directement avec eux, un verre à la main, et de poser ses questions dans un cadre détendu, bien plus enrichissant que de simples échanges via LinkedIn.
Clap de fin : retour sur les temps forts et moments marquants
Comme en témoigne la table ronde, la Global Entrepreneurship Week offre une superbe opportunité pour les entrepreneurs, confirmés ou en devenir, de partager leurs expériences, qu’il s’agisse de leurs réussites ou de leurs échecs. Un moment idéal pour se projeter dans l’univers entrepreneurial, tout en laissant libre cours à ses idées et en imaginant les moyens de les concrétiser.
Le monde de l’entreprenariat est un monde plein d’espoir. C’est à l’occasion de ces événements que l’UNIL se transforme véritablement en think-tank. Si vous l’avez manquée cette année, ne faites pas l’erreur de la rater l’année prochaine : les conférences sont gratuites et riches d’enseignements, vous y apprendrez forcément quelque chose.
Nils Kundert
Sources
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La Global Entrepreneurship Week, mode d’emploi
The 1st student-led Venture Capital at HEC Lausanne.
