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Criminalité et répression : “Qui épargne le loup, sacrifie la brebis »

Ainsi est résumée en une phrase la politique anticriminalité du président salvadorien Nayib Bukele, arrivé au pouvoir en 2019 dans un pays ravagé par la criminalité. Sa répression brutale menée contre les gangs et criminels de tous genres fait débat mais une chose est sûre, les résultats sont présents.

Un objectif clair et défini

Nayib Bukele est le président du Salvador depuis 2019 et sa politique de sécurité axée sur la réduction de la criminalité a été l’une de ses principales priorités depuis son accession au pouvoir. Dans cet article, nous allons explorer les statistiques de la criminalité au Salvador avant et après l’arrivée de Bukele au pouvoir, ainsi que les politiques qu’il a mises en place pour réduire la violence dans le pays, voici quelques statistiques parlantes :

  1. Taux d’homicides :
    • En 2015, le Salvador a enregistré un taux de 103 homicides pour 100 000 habitants. (Source : Observatoire de la violence de l’Université centraméricaine José Simeón Cañas)
  2. Réduction du taux d’homicides sous la présidence de Nayib Bukele :
    • Depuis 2019, le taux d’homicides au Salvador a diminué de plus de 60 %. (Source : Police nationale salvadorienne)
  3. Nombre d’homicides en 2020 :
    • En 2020, le Salvador a enregistré 1 322 homicides, soit une baisse de 40 % par rapport à l’année précédente. (Source : Police nationale salvadorienne)
  4. Réduction des vols à main armée :
    • Entre 2019 et 2020, le Salvador a connu une baisse de 52 % des vols à main armée. (Source : Police nationale salvadorienne)

Le Salvador a été confronté à une augmentation constante de la criminalité depuis la fin de la guerre civile en 1992, avec des taux de meurtres parmi les plus élevés au monde. Selon les statistiques officielles, le taux de meurtres au Salvador a atteint un sommet de 103 homicides pour 100 000 habitants en 2015, ce qui en fait l’un des pays les plus dangereux du monde.

Depuis l’arrivée de Bukele au pouvoir, cependant, les chiffres de la criminalité ont commencé à diminuer. Selon les données de la police nationale salvadorienne, le taux d’homicides a chuté de plus de 60 % depuis 2019. En 2020, le Salvador a enregistré 1 322 homicides, soit une baisse de 40 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de vols a également diminué de manière significative, avec une baisse de 52 % des vols à main armée entre 2019 et 2020.

La politique de sécurité de Bukele s’est concentrée sur la réduction de la violence des gangs qui ont longtemps été considérés comme l’une des principales causes de la criminalité au Salvador. Les gangs, ou « maras » comme on les appelle localement, ont leur origine aux États-Unis où des jeunes Salvadoriens ont été expulsés vers le Salvador dans les années 1990.

Les moyens utilisés

  1. Approche agressive de l’application de la loi : Bukele a adopté une approche ferme envers les gangs et les criminels. Il a renforcé les opérations policières, notamment en augmentant le nombre de patrouilles et en intensifiant les efforts pour arrêter les membres de gangs et les criminels.
  2. Utilisation de l’armée : Bukele a ordonné le déploiement de l’armée dans les rues pour soutenir les forces de police dans la lutte contre la criminalité. L’armée a été mobilisée pour maintenir l’ordre public, effectuer des patrouilles et renforcer la sécurité dans les zones à haut risque.
  3. Investissement dans des programmes sociaux : Bukele a également mis l’accent sur la prévention de la criminalité en investissant dans des programmes sociaux visant à offrir des opportunités et une alternative aux jeunes à risque. Il a lancé des initiatives de développement communautaire, d’éducation, de formation professionnelle et d’emploi pour les jeunes afin de les éloigner de la délinquance.
  4. Construction de nouvelles prisons : Pour isoler les membres de gangs et réduire leur influence, Bukele a construit de nouvelles prisons de haute sécurité. Ces prisons ont été conçues pour empêcher les communications des détenus avec l’extérieur et pour prévenir les activités criminelles à l’intérieur des établissements pénitentiaires.
  5. Coopération internationale : Bukele a cherché à renforcer la coopération avec d’autres pays pour lutter contre la criminalité transnationale, notamment en matière de trafic de drogue et de trafic d’armes. Il a travaillé en étroite collaboration avec les États-Unis et d’autres partenaires internationaux pour échanger des informations et coordonner les efforts de lutte contre la criminalité.

Pour réduire l’influence des gangs, Bukele a mis en place une série de politiques de sécurité qui comprennent une approche plus agressive de l’application de la loi, l’investissement dans des programmes sociaux pour les jeunes à risque et la construction de nouvelles prisons pour les membres de gangs.

L’une des mesures les plus controversées de Bukele a été l’utilisation de l’armée pour aider à maintenir l’ordre public et à lutter contre les gangs. En 2020, Bukele a ordonné à l’armée de déployer des troupes dans les rues pour aider à faire respecter les mesures de confinement liées à la pandémie de COVID-19. Cette décision a été critiquée par les défenseurs des droits de l’homme, qui ont fait valoir que l’utilisation de l’armée pour maintenir l’ordre public est anticonstitutionnelle et peut entraîner des violations des droits de l’homme.

Malgré les critiques, les politiques de sécurité de Bukele semblent porter leurs fruits. Les taux de criminalité au Salvador continuent de baisser et les citoyens du Salvador semblent de plus en plus confiants dans leur sécurité. Cependant, la situation reste fragile et il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la situation à long terme.

Conclusion

La politique de sécurité de Bukele a entraîné une nette réduction de la criminalité au Salvador depuis 2019. Bien que les statistiques démontrent une baisse significative des taux d’homicides et de vols, il convient de noter que la lutte contre la criminalité est un défi complexe et en constante évolution. Les solutions à long terme nécessitent un engagement continu et des efforts soutenus dans divers domaines, tels que l’éducation, l’emploi, l’inclusion sociale et la réforme du système judiciaire.

Il est important de souligner que certaines des politiques de sécurité mises en œuvre par Bukele, telles que l’utilisation de l’armée pour maintenir l’ordre public, ont été critiquées pour leur potentiel de violation des droits de l’homme. Il est essentiel de trouver un équilibre entre la sécurité et le respect des droits fondamentaux de la population. Or, qui peut blâmer ce peuple, ces mamans qui perdent leurs enfants, et ces enfants qui perdent leurs frères, de n’avoir que peu d’égard pour les droits de l’Homme ? Dans un pays où la violence fait loi, les droits de l’Homme sont-ils réellement plus respectés que dans un pays qui traitent ces criminels brutalement ?

Nour Hanich
Nour Hanich
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