Made in HEC : Maxime Dumont

Maxime Dumont est un Alumni HEC qui est gradué d’un Master en Management avec orientation Marketing. Durant son cursus universitaire, Maxime a activement participé à de nombreuses activités sur le campus, notamment par le biais des associations HEC. Il continue aujourd’hui à transmettre ses connaissances en coaching et en innovation à travers de multiples projets. À la fois entrepreneur et consultant, il a notamment participé à l’élaboration du projet Pangaea X en collaboration avec l’explorateur Mike Horn. Maxime nous fait l’honneur de répondre à nos questions pour en apprendre davantage sur sa carrière et sur son expérience en tant qu’entrepreneur, indépendant, et employé.

Pourrais-tu me décrire l’expérience que tu as eue en tant qu’étudiant à HEC Lausanne ?

Je pense que j’ai essayé d’être sur le plus de fronts en même temps, j’ai essayé de maximiser mon temps pour en tirer quelque chose de personnel. Par exemple, durant mes années de bachelor j’ai organisé beaucoup d’événements, sans être membre d’une association au départ. Ensuite, j’ai rejoint l’AIESEC, puis j’ai rejoint le Comité HEC où j’ai pu organiser de manière plus sérieuse et officielle des soirées, j’ai été responsable de l’organisation du bal HEC, j’ai aussi participé chaque année au concours Start Lausanne, où j’ai fini deux fois en tant que finaliste. À côté de toutes ces activités, j’ai fait beaucoup de soirées en tant que DJ pour gagner de l’argent à côté de mes études. Donc, j’ai toujours eu cette fibre entrepreneuriale à côté de mes études, c’est ce qui m’a maintenu un peu éveillé, animé et motivé. Ensuite, j’ai fait deux ans de pause entre mon bachelor et mon master où j’ai eu une grande expérience dans une multinationale de tabac dans laquelle j’ai eu l’occasion d’apprendre beaucoup. Cela m’a aussi permis de comprendre que ce n’était pas le travail que j’envisageais pour mon avenir. C’est à ce moment que j’ai commencé un master avec une forte base d’expérience professionnelle, donc j’ai pu être beaucoup plus efficace dans la partie exécutive des projets de groupe. J’ai réussi à être beaucoup plus dans le tangible tout en continuant à participer chaque année au concours de start-up, c’est aussi durant cette période que j’ai accompagné à distance la création de l’association AEML. À noter que j’ai toujours continué à mixer et à organiser des événements. Enfin, en parallèle de toutes ces activités, j’ai été engagé pour un travail qui me prenait beaucoup de temps, donc mes années d’étude ont été très chargées.

Pour parler plus concrètement des études, j’ai toujours été une personne qui va droit au but, en commençant par regarder les sujets des examens, en prenant par exemple les examens à blanc de math et en ne révisant que ça sans forcément aller en cours. C’est comme ça que j’ai vite compris où cela faisait du sens ou pas de passer son temps. J’ai ensuite priorisé les éléments clés, ce sur quoi je devais me concentrer. Pour en venir à mon mémoire de Master, je l’ai réalisé sous la supervision du professeur Jean-Philippe Bonardi, l’ancien doyen de HEC Lausanne, où l’on avait réfléchi ensemble à l’idée d’événements pour mettre les jeunes et les leaders d’aujourd’hui en relation. Cela a été un peu l’essence et la continuité de mes projets actuels, la base d’où j’en suis aujourd’hui. Sans parler du fait que je travaille toujours avec Thilo Eckardt qui a été un de mes professeurs en HEC. Donc pour moi, HEC reste dans mon ADN pour pleins de raisons, autant dans mon passé, que dans mon présent. En ce qui concerne le futur je veux continuer à être impliqué dans la contribution du développement de la faculté, je veux pouvoir redonner les connaissances acquises durant et après mon cursus.

Pour en revenir aux associations, pourrais-tu m’expliquer ce qu’elles-t-on apporté dans ton cursus ?

Pour ma part, je trouve que les associations sont là pour faire grandir les humains. Les associations elles restent, alors que les membres rentrent puis sortent inévitablement, donc je pense que c’est un peu un lieu dans lequel on peut grandir de manière sécurisée. On peut prendre des risques sans réel danger. On peut se sentir engagé et important en apportant de la plus-value. À titre personnel, les associations m’ont beaucoup apporté, à chaque fois que j’ai l’occasion de donner des conseils je dis qu’il faut rejoindre des associations, car c’est là où cela se passe. C’est là où tu choppes les bons plans, où tu crées ton network, où tu apprends, où tu fais tes premières expériences professionnelles, où tu prends contact avec tes potentiels partenaires et tes potentiels clients, où tu dois organiser des événements. Il y a énormément de choses qui se font en interne des associations et qui permettent de kiffer tout en apprenant. Ça a été pour moi une expérience de vie que de kiffer travailler. Aujourd’hui c’est ce que j’essaie de faire au quotidien dans toutes mes activités, à chaque fois que je m’entoure de personnes pour mener à bien des projets, je leur dis « moi je suis là pour kiffer ». Je pense que je tiens ça des associations.

Aurais-tu des conseils à donner aux étudiants par rapport à l’organisation du travail en HEC, conseillerais-tu de faire comme toi tu as fait lors de ton cursus universitaire ?

Je pense qu’il faut apprendre à reconnaître ses propres limites, ces propres drivers et aller travailler là-dessus en tant qu’individu, on est tous différents. Maintenant, la façon dont moi je l’ai fait, je ne pense pas qu’elle convienne à tout le monde, car j’ai tout de même pris beaucoup de risques. Je me suis présenté à des examens ou je ne connaissais pas 100% de la matière et c’était parfois un coup de poker pour réussir, il faut aimer l’adrénaline. Mon conseil serait de se poser la question : qu’est-ce que l’on veut retirer de cette expérience universitaire ? Pour le coup il y a des personnes qui veulent juste étudier et être tranquille dans leur coin, alors que d’autres ont envie de se faire plein d’amis, il est donc important de comprendre ce qui te drive et de savoir ce que tu as envie d’en retirer à titre personnel à la fin de tes études. En ce qui me concerne, je savais que je voulais laisser une trace chez HEC, c’était mon objectif. Aujourd’hui, je suis content du fait que certaines personnes se rappellent du travail que j’ai effectué, ce qui m’a permis de valider en partie cet objectif.

Pour en revenir à ton premier travail que tu as effectué entre ton bachelor et ton master, est-ce que tu arriverais à nous expliquer pourquoi ce n’est pas un emploi que tu as envisagé sur le long terme ?

Bon je vendais du tabac, donc quand tu te lèves le matin pour aller vendre ce genre de produit, ça ne vend pas du rêve. Cependant, ce que j’ai compris en travaillant là-bas, c’est que j’avais un gros potentiel, que si je voulais faire quelque chose j’étais capable de le faire. Ensuite j’ai compris comment le fonctionnement à l’interne d’une grosse entreprise se déroulait et c’est ce qui m’a permis aujourd’hui d’avoir comme client des grosses sociétés comme Nespresso et d’autres.

Aujourd’hui tu fais plusieurs choses en même temps, tu es à la fois indépendant et employé, pourrais-tu me décrire un peu ce que tu fais dans chacun de ces projets ?

Je joue avec trois ingrédients : premièrement le développement personnel ou autrement dis le développement humain, deuxièmement l’innovation, telle que le design thinking ainsi que des méthodologies pour créer de la valeur, et troisièmement je kiffe me dire que je laisse un impact sur cette planète ou qu’en tout cas je contribue au monde de demain. Avec ces trois ingrédients, je développe et j’implémente des programmes de formation et d’accompagnement pour différents types d’organisations. Par exemple je travaille avec l’entreprise MyLearningBoutique où l’on a développé un programme de formation qui s’appelle « mind-shifters » dans lequel on va développer les compétences de talents d’entreprise en les faisant travailler sur des cas concrets d’associations à but non lucratives dans le cursus d’un apprentissage. Le deuxième projet que j’ai en ce moment s’appelle « Pangaea X », c’est un programme qui a été lancé par l’explorateur Mike Horn qui aide des jeunes à concrétiser des solutions pour résoudre des défis liés aux océans et à l’environnement. Pour ce projet, j’ai chapeauté tout le design de la coordination des intervenants, des sessions, des dates, du contenu, de l’expérience participants. Le troisième programme que j’ai actuellement s’appelle « Reversed Board », il est en collaboration avec E4S, l’idée est de mettre ensemble le top management d’entreprise avec des étudiants de l’IMD, de l’Unil et de l’EPFL pour réfléchir ensemble au futur de l’entreprise. Il s’agit donc d’une méthodologie que j’ai développée pour maximiser les bénéfices du top management et des étudiants, pour créer de la valeur. C’est un peu le 1 + 1 = 3. À côté de ça je suis aussi coach certifié, j’accompagne les entrepreneurs et les leaders à se développer, à titre humain, à travailler sur eux. De plus, je transmets aussi mes connaissances par le biais des cours donnés dans de hautes écoles liées à l’innovation, la créativité ainsi que par des formations liées au leadership pour des clients.

Avec tout ce que tu fais, as-tu une journée type ou est-ce que chaque journée est différente ?

C’est chaque jour différent, je pense que mon plus gros défi est de gérer mon temps, car mon business model c’est que mon temps vaut de l’argent, je travaille un peu comme un consultant. Peut-être que d’ici deux trois ans mon objectif serait de passer de 3 clients à 500 clients, et du coup d’arriver à trouver une manière d’automatiser certains services que j’apporte de manière manuelle à mes clients, ça serait ça ma vision. Donc, aujourd’hui je dirais que je n’ai pas de journée type, je suis beaucoup dans l’organisation de mon temps. Il s’agit beaucoup de networking, beaucoup de contact et beaucoup d’humains. Donc, oui, c’est à chaque fois différent et c’est ça qui est cool. Mais c’est aussi très fatigant, car je suis tout le temps en train de faire des choses différentes, tout en jonglant entre différents projets, différentes parties prenantes, différentes personnes. C’est très difficile de déléguer et de responsabiliser quelqu’un qui pourrait bosser avec moi, car les gens veulent travailler avec moi et non pas avec mon entreprise.

Pour en revenir à ce dont tu as parlé précédemment, lorsque tu as mentionné le fait que tu voulais « kiffer » lorsque tu travailles, pourrais-tu nous en dire plus sur ce qui te plaît et ce qui te déplaît dans tes projets ?

Ce que je kiffe le plus c’est de transformer la manière dont certaines personnes se perçoivent, en d’autres termes il s’agit d’aider la prise de conscience sur certaines choses par rapport à soi-même. Ce que j’apprécie moins ou du moins les espaces d’amélioration de mon activité, c’est peut-être le fait que je suis tout seul tout en étant à la fois avec tout le monde. C’est-à-dire que suivant les projets je suis tout seul, mais je travaille toujours avec des gens, donc l’espace d’amélioration pourrait être de trouver un partenaire avec qui travailler et partager des moments que je vis pour être encore plus dans le kiffe, parce que pour moi la chose la plus importante c’est de s’entourer de gens avec lesquels l’on s’amuse et en lesquels on a confiance, mais pas juste sur un projet, plutôt de manière continue sur du long terme.

Si tu devais recommander ce type de travail à quelqu’un, quelle personnalité est-il nécessaire d’avoir selon toi ?

Je pense qu’il faut avoir la niak, avoir faim, avoir envie de se bouger, avoir envie d’avancer. Pour ce type de job, il est essentiel que ton travail devienne ta passion, lorsque je suis avec des potes je parle de mon travail parce que ça me fait kiffer, donc cela doit être ton driver. Il y a des gens leur passion c’est le tennis, le foot, moi ma passion, c’est le travail. Il faut donc d’abord être sûr d’avoir envie que son travail prenne beaucoup de place dans sa vie privée. Ensuite, il faut réussir à se gérer soi-même.

Du coup, penses-tu qu’il faille des compétences particulières ?

Pour moi, si tu as le driver au fond de toi, tu peux tout apprendre. Tu peux apprendre à être discipliné, à te réveiller le matin, à créer un environnement qui te permet de progresser, à identifier et à créer les opportunités, ce driver est selon moi la chose la plus importante.

Quels seraient tes conseils pour réussir lorsque l’on entreprend quelque chose ou lorsque l’on a un projet que l’on veut concrétiser ?

C’est une bonne question, car je viens de donner un cours de 3h00 à ce sujet. Tout d’abord il faut bien distinguer idée et validation marché. En tant qu’entrepreneur si l’on a une idée, il faut très rapidement la tester, aller la valider ou non, il faut très rapidement aller sur le marché. C’est-à-dire qu’en gros quand on a un projet, il faut poser ses hypothèses. Par exemple si j’ai envie de monter une plateforme pour délivrer de la nourriture faite maison, c’est une bonne idée, mais je dois d’abord concrètement me poser la question sur ce qui doit être validé en premier pour aller de l’avant. Il s’agira donc de lister toutes les hypothèses possibles, par exemple : mon client cible va potentiellement être intéressé par acheter de la nourriture faite par quelqu’un d’autre. Il faudra donc valider cela grâce à par exemple : une vidéo explicative, une page d’atterrissage avec un call to action ou encore un flyer en demandant une action derrière. Donc il s’agit d’aller valider, traquer, ajuster, mesurer sa solution et éviter de passer trop de temps à brainstormer, plutôt se rendre sur le marché pour être en train de parler avec de vrais potentiels clients.

Ensuite, il existe deux états d’esprit, celui croissant et celui fixe. L’état d’esprit croissant est celui qui va dans un meeting avec l’envie d’apprendre, l’état d’esprit fixe fait référence à celui qui va dans un meeting pour montrer ses connaissances. Au fait cela change tout, car lorsque l’on est dans un état d’esprit croissant ou avec un growth mindset, on est dans l’état d’esprit de vouloir apprendre des autres et que chaque échec est une opportunité de s’améliorer. On est en train de se battre contre soi-même, alors que l’état d’esprit fixe on est en train de se battre contre les autres. Il s’agit donc d’être capable de changer son état d’esprit, pour créer des opportunités et ne pas toujours penser que l’on a raison.

Une dernière question, quels sont tes projets pour le futur ?

Un de mes gros défis est de structurer mes activités de manière à ce qu’elles fassent du sens depuis l’extérieur. Je prends toujours du temps à expliquer ce que je fais, donc un de mes projets serait de simplifier mes activités pour être plus spécialiste que généraliste. Cela va consister à me concentrer sur l’un des trois éléments dont j’ai parlé, qui risque fortement d’être le développement personnel, car c’est quelque chose qui me fait vraiment trop kiffer, tout en ne délaissant pas le reste bien sûr. Donc mon projet c’est de continuer à créer mon image de marque reliée en tant que coach de développement personnel, leadership et entrepreneuriat et me spécialiser là-dedans tout en continuant à développer mes projets on the side, et à travailler avec MyLearningBoutique sur leurs différentes initiatives.

Merci à Maxime Dumont pour le temps accordé, et nous lui souhaitons beaucoup de succès dans l’ensemble de ses projets !

N’hésitez pas à contacter Maxime Dumont pour toute question ou rencontre via sa boîte mail.

Maxime.dumont07@gmail.com

Manoël Pidoux
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